Des groupes écolos s’attaquent au 3e lien et aux projets de prolongement d’autoroutes
Des groupes environnementaux ont dénoncé en choeur, hier, le projet du troisième lien Québec-lévis et l’ensemble des projets de développement autoroutier au Québec réclamés à grands cris par des élus municipaux.
À l’aube d’une campagne électorale provinciale, les représentants d’équiterre, Vivre en Ville, Nature Québec et de la Fondation David Suzuki ont invité les partis politiques à ne pas céder au « chantage » de certains élus dont les projets risquent de nuire à l’environnement.
Lors d’un point de presse dans la métropole, ces groupes ont dit n’avoir jamais vu une telle offensive « concertée » à l’échelle de la province et s’inquiètent de l’« accélération des revendications » des villes et de leurs divers projets de développement qui menacent la protection des milieux humides et des terres agricoles. « On est dans une offensive tous azimuts qui est très inquiétante », a exposé Christian Savard de Vivre en Ville.
Outre le 3e lien, ils pourfendent aussi les projets d’élargissement ou de prolongement des autoroutes 30, 19, 15, 25, 440 et 640 qui vont à « l’encontre de la mobilité durable » en favorisant l’étalement urbain et l’utilisation de l’auto solo.
UN « DOUBLE DISCOURS » DES ÉLUS
« Même si certains [maires] adoptent le discours de la lutte aux changements climatiques, ils poussent aussi pour de nouvelles infrastructures autoroutières. On ne peut pas faire une chose et son contraire. Si on augmente les infrastructures de transport en commun et qu’au même moment, on augmente l’espace réservé à l’auto, on fait du surplace au niveau de la congestion […] et au niveau environnemental », a déploré Sidney Ribaux d’équiterre.
DES TERRES MENACÉES
« Quand on dit que la MRC de Bellechasse demande d’ouvrir la loi [sur la protection des terres agricoles] et qu’on dit en même temps qu’il va peut-être y avoir un troisième pont, juste à l’embouchure de Bellechasse, moi, ce que je vois, c’est des bungalows puis des “smart centers” sur des terres agricoles », a déploré Karel Mayrand de la Fondation David Suzuki.
Dans un communiqué, l’union des producteurs agricoles (UPA) a joint sa voix à celle des groupes environnementaux, demandant à son tour au gouvernement de « freiner l’appétit des municipalités ».