Lamarre défend le gros dividende versé aux actionnaires
Le PDG du Cirque du Soleil, Daniel Lamarre, défend le gros dividende que l’entreprise montréalaise, fortement endettée, vient de verser à ses actionnaires.
Le Cirque vient de se départir de sa filiale américaine Entertainment Benefits Group (EBG), spécialisée dans les forfaits pour les entreprises.
Les actionnaires du Cirque, soit la firme américaine TPG Capital (à hauteur de 55 %), le fonds chinois Fosun (25 %), la Caisse de dépôt et placement (10 %) et le cofondateur Guy Laliberté (10 %), ont profité de la transaction pour se verser un dividende.
« C’est une somme importante », a déclaré au Journal M. Lamarre, en refusant toutefois de la chiffrer.
PLUS DE DETTE
Peu de temps après la vente D’EBG et le versement du dividende aux actionnaires, le Cirque a emprunté 95 M$ US (126 M$ CA) pour financer l’acquisition du producteur américain de spectacles pour enfants Vstar.
Dans une note publiée le mois dernier, l’agence de notation de crédit Moody’s n’y va pas par quatre chemins : il s’agit d’un dividende « financé par emprunt ».
Daniel Lamarre soutient quant à lui que la cession D’EBG était prévue dès l’acquisition du Cirque par ses actionnaires actuels, en 2015.
« C’est pour ça que ça devenait assez évident comme décision pour les actionnaires de distribuer [le produit de la vente D’EBG] en dividende et donc d’obtenir un [premier] rendement sur leur investissement [dans le Cirque] », a-t-il affirmé.
Dans la foulée de l’emprunt de 95 M$ US, Moody’s et Standard & Poor’s ont tous deux fait passer les perspectives du Cirque de « stables » à « négatives ».