Le Journal de Quebec

Des tramways neufs doivent être réparés

- SYLVAIN LAROCQUE

Le PDG de Bombardier, Alain Bellemare, s’est dit déçu hier d’avoir à envoyer une soixantain­e de tramways neufs de Toronto à l’usine de l’entreprise à La Pocatière pour les réparer.

« C’est sûr qu’il y a une déception, mais il faut mettre les choses en perspectiv­e, a-t-il déclaré hier lors d’un point de presse à Mirabel. Ces projets-là sont complexes, la technologi­e est complexe. Ça arrive d’avoir des problèmes techniques et au lieu de repousser ça, on agit immédiatem­ent. »

Selon le Toronto Star, 67 des 89 tramways ayant jusqu’ici été livrés à Toronto présentent des défauts de soudure majeurs. Si ces défauts n’étaient pas corrigés, les véhicules pourraient se briser prématurém­ent.

Bombardier estime que 19 semaines de travail seront nécessaire­s pour chacune des voitures rappelées. En conséquenc­e, les réparation­s pourraient ne pas être complétées avant au moins 2022.

« On met en place un plan pour s’occuper des problèmes sur un certain nombre d’années pour réduire l’impact sur le service [aux usagers] », a précisé M. Bellemare.

Bombardier a précisé que les défauts décelés n’entraînent aucun risque pour le public, mais que les voitures doivent être réparées pour qu’elles atteignent leur durée de vie garantie, qui est de 30 ans.

DES COÛTS POUR BOMBARDIER

Le grand patron de Bombardier a assuré que l’usine de Sahagún, au Mexique, où ont été effectuées les soudures défectueus­es, respectait désormais les normes de qualité.

Le coût de ce rappel, qui n’a pas été dévoilé, sera assumé par Bombardier. Les voitures devraient être envoyées à La Pocatière à partir de l’automne.

Il s’agit d’une nouvelle tuile pour Bombardier, qui accuse de nombreux retards dans la livraison des nouveaux tramways dans le cadre d’un contrat d’environ 1 G$.

La Toronto Transit Commission (TTC) a d’ailleurs qualifié de « très décevante » la nécessité d’envoyer les tramways en réparation. – Avec l’agence QMI

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