25 postes seront abolis au quotidien Le Soleil
La nouvelle a été annoncée hier en même temps qu’un plan de restructuration
Vingt-cinq postes, dont une quinzaine dans la salle de rédaction, seront abolis au cours des prochains mois au quotidien Le Soleil, à Québec.
Les employés du journal ont été rencontrés hier après-midi pour se faire présenter un plan de restructuration qui prévoit l’abolition de 14 postes à la rédaction et de 11 postes à l’administration, soit des emplois de bureau, en publicité et en production.
« Il y a de quoi s’inquiéter sérieusement, mais le plan présenté n’est peut-être pas définitif. Nous aurons le temps d’échanger sur la situation au cours des prochaines semaines. Des rencontres sont prévues avec l’employeur », a écrit par courriel à ses membres Jean-françois Néron, le président du syndicat de la rédaction.
Le plan de restructuration sera en vigueur à partir du 1er janvier prochain, selon les informations obtenues par Le Journal. Il prévoit notamment des départs volontaires.
Ni la direction ni le syndicat n’ont rappelé Le Journal hier soir.
DEUXIÈME ANNONCE EN 4 MOIS
L’annonce de ces coupures vient à peine quatre mois après que le Groupe Capitales Médias eut annoncé la fin de l’édition papier du dimanche.
Depuis le 18 mars, l’édition dominicale du Soleil est remplacée par une édition numérique commune aux six journaux du groupe de presse appartenant depuis 2015 à l’ex-ministre libéral Martin Cauchon.
L’éditeur du Soleil et président-directeur général de Capitales Médias, Claude Gagnon, avait à ce moment assuré au Journal croire en l’édition papier et au futur de son journal.
« On a adopté un modèle multiplateforme, contrairement à La Presse qui a adopté un modèle complètement numérique. On tiendra cette route-là, à moins que les lecteurs nous abandonnent sur le papier », indiquait M. Gagnon.
Déjà à ce moment, le syndicat des employés affirmait être au fait qu’une « réorganisation du travail » s’opérait à l’interne.
AIDE GOUVERNEMENTALE
Pas plus tard qu’en décembre dernier, le gouvernement Couillard avait aussi injecté 10 M$ dans Groupe Capitales Médias, une aide financière qui serait venue in extremis apaiser d’importants problèmes financiers. Le gouvernement avait alors justifié cette aide par une crainte de voir les médias imprimés en région disparaître.
DÉJÀ DES COUPES EN 2014
Le Soleil n’en est pas à sa première vague de coupes de postes importante. En 2014, 16,5 postes avaient été abolis au quotidien, couperet qui avait touché quelque 35 employés, permanents et surnuméraires.
Cette première vague touchait en grande majorité la salle de rédaction, principalement les journalistes.