Le projet canadien de Vaïta Guillaume
Le golfeur de Tahiti a fait son choix : il veut obtenir sa citoyenneté canadienne
Vaïta Guillaume a été rattrapé par la réalité du golf la saison dernière : après dix ans passés aux ÉtatsUnis à bûcher pour faire sa place parmi l’élite mondiale, les sacrifices autant personnels que financiers n’en valaient plus la chandelle. Retourné chez lui, à Tahiti, à la fin de la dernière saison, il n’écarte toutefois pas la possibilité de faire sa vie en Amérique du Nord, mais, cette fois, au Canada, qu’il a découvert grâce aux tournois du circuit Canada Pro Tour.
Après un passage au niveau collégial avec l’université Campbell, en Caroline du Nord, où il a obtenu un diplôme en 2012, le natif de Papeete en Polynésie française a connu un certain succès en sol américain.
Il s’est notamment qualifié pour le Championnat Wyndham, un événement PGA Tour, dès sa sortie de l’université en 2012, et à un autre du circuit Web.com, le Rex Hospital Open, en 2015. À travers cela, il a participé à des tournois régionaux, notamment en Floride, au Texas ou en Louisiane.
Mais la plus grande partie de son succès, il l’a connue sur le circuit Mackenzie. En 2016, il a terminé au 14e rang de l’ordre du mérite du circuit avec des gains cumulés de plus de 37 000 $. L’an dernier, toutefois, il n’a pu répéter et a terminé au 63e rang avec des gains totaux de 9412 $.
Au terme de cette saison, il a eu un choix à faire : continuer à vivre la vie stressante et instable d’un golfeur, ou retourner à ses racines et mettre le cap vers Tahiti.
« On a tous des choix à faire de temps en temps, a mentionné le golfeur avec philosophie, hier matin, à quelques heures de son départ à l’omnium Bâton Rouge disputé au club de golf Cap-rouge. Je n’étais pas satisfait dans tous les secteurs de ma vie. Le golf, c’est bien pour un petit bout de chemin, mais je ne veux pas avoir à faire des saisons entières, car les autres aspects de la vie en souffrent. »
PLAN B
Le golfeur qui aura 30 ans demain ne regrette toutefois pas sa décision. Il n’écarte pas la possibilité de tenter sa chance à nouveau dans le futur, mais pour l’instant, il désire se concentrer sur son autre passion, l’administration des affaires, dont il détient un diplôme de l’université Campbell.
« On a tous nos petits projets. J’ai des offres d’emploi sur Tahiti, mais je préférerais envisager une carrière au Canada. Ça fait trois étés que je viens ici et je réalise que c’est un pays très ouvert et chaleureux. J’aimerais m’y installer. »
C’est grâce au golfeur beauceron Max Gilbert que Vaïta Guillaume a fait le détour vers le Québec, en 2016, pour participer à l’omnium Canam à Saint-georges de Beauce. Les deux golfeurs avaient établi un contact sur le circuit Mackenzie, et Gilbert avait invité Guillaume à participer à cet événement du circuit Canada Pro Tour.