UNE PATINOIRE QUE LES VEDETTES DE LA LNH S’ARRACHENT
Un Beauceron et ses associés connaissent un succès planétaire avec leur surface de glace synthétique
Même en pleine canicule, il est possible de jouer au hockey… sur glace. La compagnie d’équipement d’entraînement Hockeyshot connaît actuellement une croissance fulgurante dans le monde du hockey, notamment grâce à ses patinoires synthétiques que les joueurs de la LNH s’arrachent.
Fondée en 2007 par le Néo-brunswickois Paul Brun et son fils Jean-pierre, Hockeyshot se spécialise dans les outils d’entraînement de hockey. La centaine de produits, dont des surfaces de glace synthétique, ont été adoptés par une cinquantaine de joueurs de la LNH.
« Ça, c’est ceux qu’on connaît. Souvent, on n’est même pas au courant que des joueurs utilisent nos produits. Plusieurs d’entre eux font passer les commandes par leurs femmes », mentionne toutefois le vice-président marketing et actionnaire de Hockeyshot, Alex Fortin, un Beauceron d’origine qui a maintenant pignon sur rue à Sainte-hélène-de-breakeyville.
LE SOUS-SOL DE BRENT BURNS
C’est entre autres le cas de Brent Burns, que Fortin et les dirigeants de Hockeyshot ont rencontré lors de la cérémonie de remise des trophées de la LNH, à Las Vegas, en 2016.
« On a commencé à jaser et il nous a dit qu’il avait notre glace synthétique et d’autres produits. Même chose pour Jason Pominville. On ne savait pas qu’il utilisait nos produits jusqu’à ce qu’on le voit dans le cadre d’un documentaire avant la Classique hivernale. Son soussol au complet est Hockeyshot! »
Mais ce qu’offre l’entreprise n’est pas réservé strictement aux joueurs professionnels, au contraire. « On veut offrir des outils d’entraînement pour les jeunes à partir de six ans », ajoute-t-il.
Si la maison-mère demeure à Moncton, où la compagnie a été créée, Hockeyshot possède également un bureau à Toronto. L’établissement a d’ailleurs été complètement aménagé, si bien que l’aire centrale du bureau est une grande patinoire synthétique. Fortin, lui, gère le marketing depuis sa résidence de la Rive-sud de Québec. Actuellement, Hockeyshot n’est disponible qu’en ligne, mais une stratégie de vente en commerce est en cours d’élaboration.
DES AMBASSADEURS RENOMMÉS
Si Burns, Pominville ou Nikita Kucherov utilisent les produits de la compagnie canadienne dans l’anonymat, le joueur vedette des Panthers de la Floride Aleksander Barkov, et celui des Maple Leafs de Toronto John Tavares ont accepté d’agir à titre d’ambassadeurs officiels de la compagnie.
Barkov avait publié une photo, sur son compte Instagram, sur laquelle on le voyait s’entraîner à l’extérieur, en utilisant un équipement minimaliste.
« Dès que j’ai vu ça, je lui ai écrit un message privé en lui demandant s’il voulait s’entraîner avec du matériel de qualité. Il m’a aussitôt répondu, on a établi un contact et on a une super belle relation depuis », mentionne Fortin, fier de savoir que Barkov possède son coin d’entraînement aux couleurs de la compagnie, chez lui, en Finlande.
Récemment, l’organisation a su convaincre le dernier choix de premier tour des Canucks de Vancouver Quinn Hughes, ainsi que ceux qui sont pressentis pour être les premiers choix au total des deux prochains repêchages de la LNH, l’américain Jack Hughes, frère de Quinn, et le Québécois Alexis Lafrenière de l’océanic de Rimouski.
LES KINGS ET LA CHINE
Plusieurs équipes de la LNH comptent aussi sur les produits de Hockeyshot parmi les outils offerts aux joueurs : les Penguins de Pittsburgh, les Predators de Nashville et les Oilers d’edmonton, entre autres.
Mais c’est surtout grâce aux Kings de Los Angeles que la compagnie a pris de l’expansion et a gagné en crédibilité.
« Pour Luc Robitaille, le fait qu’on soit Québécois a créé un lien direct. Ils nous ont permis d’avoir notre suite promotionnelle lors de la cérémonie des trophées de la LNH et nous ont même ouvert les portes de la Chine », raconte Alex Fortin.
Hockeyshot a fait le voyage en Chine lors du premier des deux matchs horsconcours disputés entre les Kings et les Canucks de Vancouver en début de saison. Ils ont ainsi pu rencontrer le gouvernement chinois et y « structurer une entente ».
« On commence à envoyer nos surfaces synthétiques là-bas. »