Le Journal de Quebec

SCINTILLAN­TE OUVERTURE

The Weeknd offre une scintillan­te soirée d’ouverture à la 51e édition du Festival d’été

- CÉDRIC BÉLANGER

Il a fallu être patient, mais le premier contact entre la star mondiale The Weeknd et Québec a finalement eu lieu, hier soir, lors de la soirée d’ouverture du 51e Festival d’été. Et il a brillammen­t rempli ses promesses.

Non, la capitale n’est pas une terre inhospital­ière à ce magnat internatio­nal de la musique urbaine. La rencontre improbable entre la sensation R&B de Toronto et Québec la rockeuse a fait des étincelles.

Le doute était légitime puisqu’un premier rendez-vous prévu au Centre Vidéotron, l’an dernier, avait été annulé dans la foulée d’une vente de billets stagnante. Des fans lui en avaient voulu.

S’il restait de la rancoeur, elle a été balayée en un éclair quand The Weeknd, Abel Tesfaye à la ville, a fait son entrée en sautillant avec fougue au son de Pray For Me pendant que des milliers de cellulaire­s tentaient d’immortalis­er la scène.

En quelques secondes, tout était pardonné.

Le public, très jeune et en grand nombre en cette fin de canicule, lui a réservé un accueil à la hauteur de son statut de vedette planétaire.

«Quebeeec», a-t-il crié en pigeant d’emblée dans son répertoire pop pendant que ça s’excitait ferme au parterre.

Visiblemen­t, The Weeknd était attendu de pied ferme même si les liens ne sont pas encore étroitemen­t noués. En témoigne son micro tendu en forme d’invitation à chanter le refrain de Starboy qui a été ignoré par la foule.

SANS TEMPS MORT

Ça n’a pas ralenti le Torontois, dont le R&B charnel et lancinant sur album gagne énormément de puissance sur scène grâce à l’apport de trois musiciens.

L’effet est décuplé par une mise en scène scintillan­te soutenue par une imposante structure de lumières, déployée derrière le chanteur, et une livraison musicale pratiqueme­nt sans temps mort, les chansons s’enchaînant pour la plupart les unes par-dessus les autres.

Parmi les meilleurs moments, soulignons cette vigoureuse interpréta­tion de Glass Table Girls, qui a ouvert la voie à une énergique I Can’t Feel My Face. « Vous voulez continuer de danser ? » a demandé The Weeknd, qui s’est avéré un meneur de foule dynamique, avant de lancer I Feel It Coming.

Plus loin, la langoureus­e Wicked Games, épicée à la guitare, avait un mordant étonnant.

COMMUNION

Et si on avait pu croire que les titres de son plus récent, et plutôt sombre, EP My Dear Melancholy, feraient baisser la tension, ce fut tout le contraire.

Les deux seuls extraits au programme, en particulie­r Call Out My Name, ont plutôt établi une belle communion entre Tesfaye et ses fans québécois.

Tout cela suffira-t-il à lui assurer une salle comble à sa prochaine tentative au Centre Vidéotron ? C’est à voir, mais The Weeknd est certaineme­nt reparti de Québec avec quelques adeptes de plus.

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PHOTO SIMON CLARK The Weeknd a livré toute une prestation, hier, sur les plaines d’abraham.
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