La Ville de Québec veut mettre fin à l’hébergement illégal
La Ville de Québec a l’intention d’encadrer le phénomène Airbnb en forçant les propriétaires à obtenir un numéro d’enregistrement unique pour louer leur maison ou leur logement en ligne.
Le groupe de travail sur l’hébergement touristique a terminé son travail d’analyse et a dévoilé, hier, 11 recommandations qui ont été accueillies à bras ouverts par le maire Régis Labeaume. Il s’est engagé à les « mettre en oeuvre rapidement » et à déposer un plan d’action cet automne.
Le pivot de la future réglementation municipale concerne l’obligation d’obtenir un numéro d’enregistrement pour celui ou celle qui compte utiliser des plateformes comme Airbnb, Homeaway ou même Kijiji. Québec s’inspirera de l’expérience de Vancouver et entamera des négociations avec les géants du web pour qu’ils obligent leurs clients à afficher leur numéro – preuve de leur légalité – dans leurs annonces. Airbnb a déjà offert sa collaboration à la Ville de Québec.
L’hébergement dit « collaboratif » sera autorisé sur tout le territoire de la ville pour les citoyens qui fourniront une preuve de « résidence principale ». Ils pourront s’inscrire facilement en ligne « à un coût raisonnable », promet-on.
LES MÊMES RÈGLES QU’UN HÔTEL
En revanche, si le logement offert n’est pas le lieu de résidence principal du locateur, on considérera automatiquement qu’il fait de l’hébergement « commercial ». La Ville exigera alors les mêmes obligations légales et fiscales qu’un hôtelier (attestation provinciale, permis municipal, taxes foncières commerciales, etc.).
« Québec est une ville exceptionnelle qui continuera à accueillir de nombreux visiteurs, mais cela ne doit pas se faire au détriment des citoyens qui y habitent toute l’année. Il est nécessaire de viser à maintenir un équilibre entre l’offre touristique et le logement », a déclaré le maire.
L’association hôtelière de la région de Québec et le conseil de quartier du Vieux-québec se sont réjouis de l’annonce hier, même s’ils s’attendent à devoir patienter jusqu’en 2019 pour l’adoption du futur règlement.