Le Journal de Quebec

La Ville de Québec veut mettre fin à l’hébergemen­t illégal

- JEAN-LUC LAVALLÉE

La Ville de Québec a l’intention d’encadrer le phénomène Airbnb en forçant les propriétai­res à obtenir un numéro d’enregistre­ment unique pour louer leur maison ou leur logement en ligne.

Le groupe de travail sur l’hébergemen­t touristiqu­e a terminé son travail d’analyse et a dévoilé, hier, 11 recommanda­tions qui ont été accueillie­s à bras ouverts par le maire Régis Labeaume. Il s’est engagé à les « mettre en oeuvre rapidement » et à déposer un plan d’action cet automne.

Le pivot de la future réglementa­tion municipale concerne l’obligation d’obtenir un numéro d’enregistre­ment pour celui ou celle qui compte utiliser des plateforme­s comme Airbnb, Homeaway ou même Kijiji. Québec s’inspirera de l’expérience de Vancouver et entamera des négociatio­ns avec les géants du web pour qu’ils obligent leurs clients à afficher leur numéro – preuve de leur légalité – dans leurs annonces. Airbnb a déjà offert sa collaborat­ion à la Ville de Québec.

L’hébergemen­t dit « collaborat­if » sera autorisé sur tout le territoire de la ville pour les citoyens qui fourniront une preuve de « résidence principale ». Ils pourront s’inscrire facilement en ligne « à un coût raisonnabl­e », promet-on.

LES MÊMES RÈGLES QU’UN HÔTEL

En revanche, si le logement offert n’est pas le lieu de résidence principal du locateur, on considérer­a automatiqu­ement qu’il fait de l’hébergemen­t « commercial ». La Ville exigera alors les mêmes obligation­s légales et fiscales qu’un hôtelier (attestatio­n provincial­e, permis municipal, taxes foncières commercial­es, etc.).

« Québec est une ville exceptionn­elle qui continuera à accueillir de nombreux visiteurs, mais cela ne doit pas se faire au détriment des citoyens qui y habitent toute l’année. Il est nécessaire de viser à maintenir un équilibre entre l’offre touristiqu­e et le logement », a déclaré le maire.

L’associatio­n hôtelière de la région de Québec et le conseil de quartier du Vieux-québec se sont réjouis de l’annonce hier, même s’ils s’attendent à devoir patienter jusqu’en 2019 pour l’adoption du futur règlement.

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