La SQ participe à une mission de la paix au Mali
OTTAWA | Alors que les Casques bleus canadiens commencent à arriver au Mali, la Sûreté du Québec (SQ) prête main-forte au gouvernement fédéral pour déployer des policiers dans le cadre de la dangereuse mission de paix des Nations unies.
Une représentante de la SQ s’est rendue dans le pays d’afrique de l’ouest, le mois dernier, pour une visite préparatoire aux côtés de membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), du ministère de la Sécurité publique et des Affaires mondiales.
« Cette équipe a amassé de l’information pour déterminer comment les agents de police canadiens peuvent contribuer le plus efficacement aux opérations de paix au Mali », a indiqué un haut fonctionnaire du gouvernement fédéral, hier.
Leur analyse sera complétée dans les prochaines semaines. Un maximum de 20 policiers civils pourraient être envoyés dans cette zone de guerre.
MISSION À HAUT RISQUE
Environ 15 000 soldats de 57 pays collaborent actuellement à la mission des Nations unies, alors que le Mali est en proie à des violences interethniques ainsi qu’à des attaques djihadistes. Pas moins de 170 Casques bleus y ont péri depuis 2013.
Au total, 250 militaires des Forces armées canadiennes feront partie de la mission d’une durée d’un an. À l’aide de deux hélicoptères de transport Chinook et de quatre hélicoptères armés Griffon, ils fourniront un service d’évacuation médicale d’urgence.
« Les Forces armées canadiennes se rendront dans un endroit où nos militaires seront à risque. Quand nous endossons l’uniforme, nous comprenons que cela fait partie de notre description de tâches », a reconnu un haut fonctionnaire du gouvernement hier.
LANGUE COMME CRITÈRE
Le nombre exact de policiers qui seront déployés n’est pas encore déterminé. Une fois que les besoins des Nations unies auront été identifiés, les membres des différents corps policiers canadiens pourront postuler aux postes ouverts.
Ils seront choisis en fonction de leur expertise, mais également de leurs habiletés linguistiques, a confirmé le même haut fonctionnaire. Le Mali étant un pays francophone, ce dernier critère pourrait avantager des corps policiers comme la SQ et le Service de police de la Ville de Montréal, par exemple.
Les agents de police canadiens pourraient notamment aider les autorités locales à lutter contre le crime organisé, le terrorisme et le trafic de drogue ou de personnes.