Le Journal de Quebec

Dave Pichette pointe le Canadien du doigt

L’ancien défenseur croit que l’organisati­on de Montréal nuit au retour des Nordiques

- Stéphane Cadorette l Scadorette­jdq

Ce n’est pas parce que les Nordiques ont quitté en 1995 que la bonne vieille rivalité Québec-montréal ne sévit plus. Présent au tournoi de golf des anciens Nordiques, Dave Pichette en a profité pour laisser entendre que les dirigeants du Canadien ne sont pas entichés à l’idée de revoir leurs anciens ennemis jurés dans la LNH.

L’ancien défenseur qui a porté le chandail fleurdelis­é de 1980 à 1984 n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer son point de vue avant de prendre le départ de la dixième édition de l’omnium, qui a permis de remettre 72 000 $ à la Fondation Maurice Tanguay.

Et ce, même si le propriétai­re du Canadien, Geoff Molson, a maintes fois affirmé en public qu’il soutiendra­it le retour des Nordiques advenant la possibilit­é d’un retour.

« Je pense qu’il y a des gens qui sont plus ou moins intéressés à ce qu’on revienne dans la ligue et ils ne sont pas très loin d’ici. C’est une question de business et la game est rendue beaucoup business », a fait remarquer celui qui agit depuis plusieurs années comme président de l’associatio­n des anciens Nordiques.

« C’est un marché de bière et il y a toutes sortes d’autres choses qui rentrent là-dedans, comme la téléphonie et tout. C’est une grosse business, et un moment donné… », a-t-il enchaîné sans compléter sa pensée.

Questionné à savoir s’il pointait bel et bien les Canadiens du doigt, Pichette en a rajouté une couche.

« Ils ont conquis le marché de Québec. Aujourd’hui, c’est le Canadien partout. Les Nordiques, ça n’existe plus depuis 1995, donc c’est sûr que les jeunes n’ont pas les Nordiques à coeur comme les gens plus âgés. Ils n’ont pas connu cette époque-là », a-t-il continué.

UN MARCHÉ « OCCUPÉ »

Souvent perçus comme les derniers remparts de la foi en la résurrecti­on des Bleus, même les anciens Nordiques les plus irréductib­les affichent moins d’optimisme que par le passé.

« Le prix d’une franchise est devenu assez exorbitant. Je pense que la ligue recherche plus des nouveaux marchés que des marchés établis. Il ne faut pas se le cacher, le marché ici, c’est Montréal qui l’occupe. Il est acquis à la Ligue nationale. Ils recherchen­t un rayonnemen­t plus grand que la province de Québec », a émis Alain Côté.

Malgré tout, celui qui revendique le but refusé le plus célèbre de l’histoire du Québec refuse d’abdiquer.

« Ça va être long. Ce sera une relocalisa­tion, mais une franchise vaut maintenant 650 millions. Donc peu importe comment ça va arriver, c’est ce que ça va coûter », a-t-il prévenu.

De son côté, Pichette estime que Québecor ira de l’avant malgré la facture salée. Pourvu qu’on lui donne la glace pour ce faire !

« Pour l’instant, on n’a pas de club et je ne sais pas si on va en avoir. Ça va peut-être prendre du temps, mais en tout cas… On est prêt à le recevoir. Si t’as la chance d’y aller, t’as pas le choix, faut que tu signes et que tu embarques. Je ne pense pas qu’ils (Québecor) vont niaiser non plus. Mais il faut que tu aies une place », a-t-il souligné.

« JE PENSE QU’IL Y A DES GENS QUI SONT PLUS OU MOINS INTÉRESSÉS À CE QU’ON REVIENNE DANS LA LIGUE ET ILS NE SONT PAS TRÈS LOIN D’ICI. C’EST UNE QUESTION DE BUSINESS ET LA GAME EST RENDUE BEAUCOUP BUSINESS. »

–Dave Pichette

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PHOTOS STEVENS LEBLANC Dave Pichette n’affiche pas le même optimisme que par les années passées concernant un éventuel retour de la LNH à Québec.
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