Le Journal de Quebec

6 MOIS SANS WEBER

Le défenseur a subi une opération au genou droit

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m

La saison 2018-2019 du Canadien ne s’amorcera que dans trois mois. Pourtant, la voilà déjà grandement hypothéqué­e. Opéré au genou droit, le 19 juin dernier, Shea Weber devra s’absenter pour au moins six mois.

C’est donc dire que, dans le meilleur des scénarios, l’arrière de 32 ans ne reviendra au jeu qu’à la mi-décembre.

Déjà qu’on ne donnait pas cher de la peau du Canadien, la perte de Weber risque de le replacer dans une situation identique, et peut-être même pire, que celle dans laquelle il s’est retrouvé la saison passée. Le 19 décembre, le Tricolore se trouvera au Colorado où il disputera le 35e match de sa saison.

D’ailleurs, c’est à compter du 19 décembre 2017 que Weber a pris place sur la passerelle, incommodé par une blessure à la cheville gauche qui allait, éventuelle­ment, mener à une première opération.

Advenant le cas où il reviendrai­t lors de l’affronteme­nt face à l’avalanche, le Britanno-colombien aura été à l’écart du jeu pendant une année complète.

TANT QU’À Y ÊTRE

Cela dit, l’absence du pilier du Canadien aurait pu être encore plus longue si l’équipe médicale du Tricolore n’avait pas profité de la convalesce­nce de cette opération à la cheville gauche pour procéder à l’interventi­on chirurgica­le du genou droit.

« Imaginez comment on se serait senti si Shea était revenu de son opération à la cheville, était sauté sur la glace et s’était bloqué le genou. On aurait été six mois en retard et il aurait raté le reste de la saison », a souligné le Dr David Mulder, médecin en chef de l’équipe.

Dans ce cas, pourquoi avoir attendu trois mois entre les deux opérations (celle à la cheville a été pratiquée le 13 mars)? Simplement pour ne pas nuire à la réadaptati­on de la première.

« La dernière chose que nous souhaition­s, c’est qu’il y ait un recul dans la guérison de la cheville. Il y a une période de temps au cours de laquelle il ne pouvait pas mettre de poids sur cette jambe », a expliqué M. Mulder.

UNE MAUVAISE SURPRISE

Le hic, c’est que le docteur Robert Laprade (qui a pratiqué la chirurgie du genou) a constaté, au moment de l’opération, que la situation était plus grave que ce que démontraie­nt les analyses de l’imagerie par résonance magnétique.

« Au départ, nous avons vu ce que nous croyions être des fragments d’os ou une déchirure partielle du ménisque, a raconté M. Mulder. Le docteur Laprade a découvert que le ménisque interne était détaché à l’extrémité et que, par conséquent, une opération un peu plus complexe serait nécessaire. »

Une catastroph­e, à première vue. Mais le Dr Mulder a plutôt choisi de voir le verre à moitié plein.

« Le principal problème avec ce type d’opération à la cheville, c’est que les athlètes reviennent trop tôt. Alors, le mois ou deux supplément­aires qu’il devra rater seront un “bon investisse­ment” pour la cheville de Shea. »

UN TOUR DE CACHE-CACHE

Évidemment, ça l’est beaucoup moins pour Marc Bergevin et son objectif de faire les séries. Le directeur général a répété cet objectif une fois de plus le 1er juillet en connaissan­t, pourtant pertinemme­nt, la situation de son défenseur vedette.

D’ailleurs, le passage suivant du communiqué diffusé par le Canadien laisse plutôt songeur.

« … afin d’éviter quelque distractio­n que ce soit, il a été convenu dans l’intérêt supérieur de l’organisati­on des Canadiens de procéder à cette mise à jour après la séance de repêchage ainsi que de la période de mise sous contrat des joueurs autonomes. »

Une stratégie visant sans doute à ne pas alerter ses 30 homologues qui l’auraient vu venir de loin. Parce que pour ce qui est d’attirer un joueur autonome d’envergure, cela n’a fait aucune différence.

Pendant ce temps, P.K. est au sommet de sa forme et les Predators aspirent encore aux grands honneurs.

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