60 jours pour l’arboriculteur menaçant
Le jeune arboriculteur qui a tenu des propos haineux envers les musulmans au lendemain de la tuerie survenue à la grande mosquée de Québec a écopé d’une peine de 60 jours de détention qu’il pourra purger de façon discontinue.
Dans la nuit du 29 janvier 2017, Samuel Huot, fortement intoxiqué par la consommation de drogue, a tenu des propos « absolument racistes et d’une très grande cruauté à l’égard des membres de la communauté sur Facebook ».
« En considérant le contexte dans lequel ces propos ont été tenus et leur teneur, la peine doit être suffisamment sévère pour avoir un effet dénonciateur », a rappelé le juge Mario Tremblay en précisant que l’accusé n’avait « aucune excuse » et que ces propos avaient été prononcés « de façon répétée et assumée, et ce, pendant trois jours ».
FACTEURS AGGRAVANTS
Comme facteurs aggravants, le tribunal a retenu que les « propos tenus sont odieux » et que la « manifestation de la haine y est d’une violence sans nom ». Le moment choisi pour tenir de telles ignominies « ajoute une peine supplémentaire au deuil et à la détresse des victimes, de la communauté et de la collectivité touchée ».
En plus de la peine de détention, Huot devra respecter une période de probation de 18 mois au cours de laquelle il lui sera interdit de faire « référence à l’accusation actuelle, au processus judiciaire et aux conséquences de ce crime sur internet et sur quelque réseau social que ce soit ».