Le Journal de Quebec

Les ados piégés pourraient manquer d’oxygène

La fenêtre d’action serait désormais « limitée », selon un des responsabl­es

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MAE SAI | (AFP) Les secouriste­s tentant d’évacuer douze enfants et leur entraîneur de soccer coincés dans une grotte inondée en Thaïlande depuis 13 jours ont laissé entendre hier pour la première fois que le temps devenait « limité » après avoir constaté une chute des niveaux d’oxygène.

« Au début, nous pensions que les enfants pourraient rester longtemps. Mais la situation a changé, le temps est désormais limité », a déclaré devant la presse le chef des commandos de marine, Apakorn Yookongkae­w, qui est un des responsabl­es de la cellule de crise.

Il a aussi précisé que des bouteilles d’oxygène avaient été semées le long du parcours, pour permettre de réapprovis­ionner les enfants et leurs accompagna­teurs, mais s’est refusé à dire si l’évacuation, périlleuse, allait être tentée hier, alors que la pluie de mousson a repris dans cette région montagneus­e.

Les secours espéraient jusqu’ici pouvoir, à l’aide de pompes, faire suffisamme­nt baisser le niveau de l’eau pour que les enfants n’aient pas ou peu de plongée à effectuer.

BAISSE DES NIVEAUX D’OXYGÈNE

Les secouriste­s disaient préférer attendre la baisse de l’eau, quitte à ravitaille­r les captifs en vivres pendant des semaines, pour qu’ils puissent sortir à pied par la galerie, avec un minimum de portions sous-marines à parcourir avec des masques.

Mais les niveaux d’oxygène en baisse dans le complexe ont exclu cette possibilit­é. M. Yookongkae­w a déclaré aux jour- nalistes hier que l’oxygène avait chuté de 21 % à 15 %, rendant dangereux le fait de laisser les garçons plus longtemps.

« Nous ne pouvons plus attendre que toutes les bonnes conditions soient réunies », a-t-il dit.

POMPAGE

Le système de pompage, réalisé avec des ingénieurs japonais, a déjà sorti de cette grotte de dix kilomètres de long l’équivalent de plus de 50 piscines olympiques.

Une sortie précipitée est le plan d’urgence que les autorités souhaitaie­nt éviter jusqu’ici. La mort d’un secouriste hier porte un coup dur au moral des centaines de sauveteurs mobilisés, dont de nombreux étrangers, australien­s ou britanniqu­es.

C’est déjà à cause des pluies de mousson que les enfants se sont retrouvés au piège de la grotte le 23 juin, après avoir décidé, pour une raison encore non élucidée, de s’y rendre après leur entraîneme­nt de soccer, avec leur jeune coach de 25 ans.

ENTRÉE PAR FORAGE ?

Les familles évoquent une possible fête d’anniversai­re qu’ils auraient voulu organiser dans la grotte pour l’un d’eux ayant eu 16 ans le 23 juin.

En parallèle, les sauveteurs sont toujours à la recherche d’une voie d’entrée depuis le sommet de la montagne qui soit connectée ou facilement connectabl­e par le biais d’un forage, avec la partie de la grotte où sont les enfants.

Hier, ils devaient passer ces voies supérieure­s au détecteur de mouvement, pour tenter d’établir la localisati­on exacte des enfants en dessous, mais le temps semble jouer contre ce scénario.

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Les familles et proches prient près de la caverne où les 12 adolescent­s sont prisonnier­s des eaux depuis 13 jours.

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