Le policier qui a tué un jeune accusé en France
Quatrième nuit consécutive de violentes manifestations à Nantes
NANTES | (AFP) De nouveaux incidents ont éclaté dans la nuit d’hier à aujourd’hui à Nantes, dans l’ouest de la France, pour la quatrième nuit consécutive, peu après l’inculpation du policier qui a tué un jeune homme mardi lors d’un contrôle de police.
Vers une heure du matin, sept véhicules avaient été incendiés à Orvault et Rezé, dans la banlieue de Nantes, et dans les quartiers nantais du Breil et de Bellevue.
Les forces de l’ordre ont essuyé des jets de cocktails Molotov au Breil et à Bellevue et ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. Un début d’incendie a touché un bâtiment du bailleur social Nantes Habitat dans le quartier du Breil.
« PAR ACCIDENT »
Juste avant ces nouvelles violences, le policier auteur du tir a été inculpé pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », a indiqué son avocat LaurentFranck Lienard. Il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire.
Ce policier avait admis auparavant avoir tiré « par accident » et non en légitime défense.
Depuis la mort d’aboubakar Fofana, 22 ans, des violences urbaines ont éclaté dans les quartiers sensibles de Nantes et se répètent chaque nuit. Dénonçant une « bavure policière », les émeutiers ont détruit plusieurs bâtiments et commerces et incendié des dizaines de voitures.
Aboubakar Fofana était sous le coup d’un mandat d’arrêt pour « vol en bande organisée, recel et association de malfaiteurs ». Blessé au cou, il est décédé à l’hôpital.