L’ère des machines-robot au service de l’aéronautique
Au Groupe Meloche, une entreprise de Salaberry-de-valleyfield où l’on fabrique des pièces pour l’industrie aéronautique, on compte de moins en moins d’employés manuels et de plus en plus d’opérateurs de machines-robot et d’informaticiens.
Quand Lino Maggio est entré chez Meloche, en 1997, les travailleurs devaient surveiller les machines très attentivement.
Aujourd’hui, l’entreprise compte plusieurs machines-robot japonaises et allemandes valant un million de dollars chacune. Ces merveilles d’ingénierie sont si autonomes qu’un salarié peut s’occuper de trois ou quatre d’entre elles simultanément.
« ON APPUIE SUR LE BOUTON START »
« Avant, on restait au même poste pendant deux ou trois heures alors qu’aujourd’hui, on appuie sur Start et on sait que ça va fonctionner, alors on peut passer à une autre machine », dit M. Maggio.
Les plus récentes machines-robot acquises par Meloche permettent de fabriquer des dizaines de pièces différentes sans changement majeur de configuration. Une équipe de cinq informaticiens code des programmes spécifiques pour chaque pièce. En cas d’erreur de programmation, la machine s’arrête automatiquement et envoie un message au centre de contrôle.
L’inspection des pièces, qui se faisait manuellement il n’y a pas si longtemps, est maintenant largement automatisée grâce à des machines à mesurer tridimensionnelles. Dans l’aéronautique, la précision se calcule en millièmes de pouce !
IMPRESSION 3D
La prochaine innovation sera l’impression en trois dimensions. Ce procédé « additif » est actuellement à l’essai dans l’industrie aéronautique partout dans le monde, mais n’est pas encore approuvé pour une utilisation à grande échelle.
L’automatisation a permis à Meloche d’augmenter de plus de 60 % en trois ans ses revenus, qui atteignent désormais 57 M$. Le nombre de salariés a aussi progressé pendant la même période, mais pas dans la même proportion : il a crû de 37 % pour atteindre près de 200.
« Les nouvelles technologies nous permettent d’être concurrentiels avec les pays à faibles coûts comme l’inde et le Mexique », souligne une dirigeante de l’entreprise, Anne-renée Meloche.