Pilotes de drone recherchés
Les drones vont envahir le marché du travail comme les téléphones cellulaires il y a quelques années : ils feront partie de nos vies au quotidien, estime le propriétaire de la première école de pilotage de drone au Québec.
« C’est une révolution. Dans cinq ans, on va se dire la même chose qu’avec notre téléphone cellulaire : comment a-t-on fait pour vivre sans ça ? », affirme le patron de l’école de pilotage de drone Koptr Image de Saint-mathieu-de-beloeil, Philippe Bonnet.
NOUVELLES VOCATIONS
Pour « conduire » ces objets volants, une nouvelle génération de pilotes s’en vient.
À l’école, Jonathan Boulanger, 26 ans, espère que sa formation lui permettra de poursuivre son rêve de participer à des projets de télé ou de cinéma de grande envergure.
« Je suis technicien informatique, mais dans mes temps libres je fais beaucoup de contrats corpo et autres en filmant avec des drones pour offrir un effet wow aux vidéos », partage-t-il.
Pour Anabel Meunier, 21 ans, la maîtrise des drones va lui permettre de mieux gérer les récoltes de la terre de ses parents.
« En faisant passer les drones au-dessus de notre champ de maïs et de soja, on peut cibler les endroits qui ont besoin de soin, c’est beaucoup plus précis », explique-t-elle.
GESTIONNAIRES RECHERCHÉS
En plus des pilotes, le Québec devra bientôt se doter de solides gestionnaires de trafic aérien pour s’assurer que les drones circulent dans le ciel en toute sécurité.
« Les centaines de milliers de petits drones qui vont se trouver à voler, ça sera toute une organisation », prévient M. Bonnet. Des organismes comme Nav Canada se penchent en ce moment sur la question, ajoute-t-il.
Il y a déjà des lois en place, précise le responsable de l’école. Par exemple, il faut des autorisations pour faire voler un drone près des maisons ou des aéroports, mais vu la quantité qui s’apprête à peupler les airs, ces lois devront évoluer rapidement.
Philippe Bonnet estime par ailleurs que les drones ne feront pas perdre beaucoup d’emplois. « C’est sûr que le gars qui grimpe dans le poteau, on n’en aura peut-être plus besoin, mais il sera reconverti en autre chose », conclut-il.