Le Journal de Quebec

Pilotes de drone recherchés

- FRANCIS HALIN

Les drones vont envahir le marché du travail comme les téléphones cellulaire­s il y a quelques années : ils feront partie de nos vies au quotidien, estime le propriétai­re de la première école de pilotage de drone au Québec.

« C’est une révolution. Dans cinq ans, on va se dire la même chose qu’avec notre téléphone cellulaire : comment a-t-on fait pour vivre sans ça ? », affirme le patron de l’école de pilotage de drone Koptr Image de Saint-mathieu-de-beloeil, Philippe Bonnet.

NOUVELLES VOCATIONS

Pour « conduire » ces objets volants, une nouvelle génération de pilotes s’en vient.

À l’école, Jonathan Boulanger, 26 ans, espère que sa formation lui permettra de poursuivre son rêve de participer à des projets de télé ou de cinéma de grande envergure.

« Je suis technicien informatiq­ue, mais dans mes temps libres je fais beaucoup de contrats corpo et autres en filmant avec des drones pour offrir un effet wow aux vidéos », partage-t-il.

Pour Anabel Meunier, 21 ans, la maîtrise des drones va lui permettre de mieux gérer les récoltes de la terre de ses parents.

« En faisant passer les drones au-dessus de notre champ de maïs et de soja, on peut cibler les endroits qui ont besoin de soin, c’est beaucoup plus précis », explique-t-elle.

GESTIONNAI­RES RECHERCHÉS

En plus des pilotes, le Québec devra bientôt se doter de solides gestionnai­res de trafic aérien pour s’assurer que les drones circulent dans le ciel en toute sécurité.

« Les centaines de milliers de petits drones qui vont se trouver à voler, ça sera toute une organisati­on », prévient M. Bonnet. Des organismes comme Nav Canada se penchent en ce moment sur la question, ajoute-t-il.

Il y a déjà des lois en place, précise le responsabl­e de l’école. Par exemple, il faut des autorisati­ons pour faire voler un drone près des maisons ou des aéroports, mais vu la quantité qui s’apprête à peupler les airs, ces lois devront évoluer rapidement.

Philippe Bonnet estime par ailleurs que les drones ne feront pas perdre beaucoup d’emplois. « C’est sûr que le gars qui grimpe dans le poteau, on n’en aura peut-être plus besoin, mais il sera reconverti en autre chose », conclut-il.

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PHOTO CHANTAL POIRIER Le propriétai­re de l’école Koptr Image de Saint-mathieu-de-beloeil, Philippe Bonnet, avec deux étudiants, Jonathan Boulanger, un vidéaste, et Anabel Meunier, une agricultri­ce.

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