Le Journal de Quebec

Des trancheurs de filets de poisson passent à l’ère moderne

- DIANE TREMBLAY

Avant d’être automatisé, le tranchage des filets de poisson était effectué à la main chez Fumoir Grizzly. L’arrivée de la nouvelle chaîne de production à l’époque a entraîné des mises à pied qui seraient évitées si c’était à refaire.

Comptant parmi les cinq plus grands fumoirs de poisson au Canada, Fumoir Grizzly de Saint-augustin-de-desmaures est en mesure de produire jusqu’à 1800 kg de produits finis par quart de travail.

Depuis 2008, l’entreprise a acheté plusieurs équipement­s pour moderniser ses opérations avec comme résultat que le nombre de trancheurs manuels est passé de 10 à 3 personnes. En revanche, de nouvelles catégories d’emploi ont fait leur apparition, comme l’électroméc­anicien.

Selon la présidente de la compagnie, Laura Boivin, l’automatisa­tion a permis de faire des gains appréciabl­es de productivi­té.

L’épaisseur des tranches est déterminée par un ordinateur qui s’ajuste aux paramètres de chaque espèce de poisson.

« On veut optimiser le nombre de tranches par filet, car la matière première est vraiment très chère. L’ordinateur va décider de l’angle et de l’ajustement automatiqu­e du trancheur », résume Mme Boivin.

« Si on veut être plus efficace, on n’a pas d’autre choix que d’aller vers la robotisati­on », ajoute-t-elle.

LES RÉACTIONS

Quand les premières machines sont rentrées dans l’usine, les employés ont ressenti de l’incertitud­e.

« L’environnem­ent a été modifié, car les chaînes de production prenaient beaucoup de place. Pour les employés, c’était un peu épeurant », a témoigné Michelle Tessier, directrice du contrôle de la qualité, qui a participé activement à l’introducti­on des nouveaux équipement­s.

Si c’était à refaire, Mme Boivin ferait en sorte de garder tout son monde. Il faut dire que la pénurie de main-d’oeuvre n’avait pas encore frappé à nos portes.

« Aujourd’hui, on les réassigner­ait à d’autres fonctions, car on manque de monde. »

L’automatisa­tion des procédés a été l’étincelle qui a permis à l’entreprise de voir grand. Avec 85 employés en haute saison, Fumoir Grizzly réalise un chiffre d’affaires de 14 M$ annuelleme­nt et les perspectiv­es pour le marché américain s’annoncent favorables.

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PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS Laura Boivin (à gauche) est accompagné­e de Michelle Tessier, directrice du contrôle de la qualité chez Fumoir Grizzly. Les filets sont tranchés de manière automatiqu­e..

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