Le Journal de Quebec

Burrows s’amène avec le Rocket

Moins d’une heure après l’annonce de sa retraite, il devient l’adjoint de Joël Bouchard

- MATHIEU BOULAY

Au cours des dernières années, Alex Burrows n’a jamais caché son intention de devenir entraîneur après sa carrière de hockeyeur. Son souhait s’est exaucé hier après-midi, alors qu’il a été nommé au poste d’adjoint à l’entraîneur-chef Joël Bouchard avec le Rocket de Laval.

Burrows a vécu une journée fertile en émotions. Sous le coup de midi, il annonçait qu’il accrochait ses patins après une carrière de 13 saisons dans la LNH avec les Canucks de Vancouver et les Sénateurs d’ottawa.

Moins d’une heure plus tard, dans un scénario écrit d’avance, le Rocket confirmait son embauche comme entraîneur adjoint de Bouchard. Un processus de réflexion qui a été mûri au cours des derniers mois, mais qui a été accéléré par le rachat de son contrat par les Sénateurs avant l’ouverture du marché des joueurs autonomes.

« Je suis très excité de me joindre au Rocket, a affirmé Burrows. C’est une super opportunit­é et ça faisait longtemps que j’envisageai­s de devenir entraîneur.

« Je connais Joël depuis plusieurs années et on a eu plusieurs bonnes discussion­s ensemble. Tout arrive pour une raison et je suis content de la manière que les choses sont tombées. »

Burrows a reçu des offres pour poursuivre sa carrière sur la glace, mais aussi d’autres pour passer derrière le banc.

« Quand j’ai commencé, c’est moi qui prenais la place des plus vieux, a-t-il expliqué. Il y a moins de places pour des jeunes de 37 ans aujourd’hui. Les équipes essayent de se construire avec un noyau solide et de le combler avec des patineurs rapides et qui ont des contrats d’entrée.

« Pour moi, c’est un autre chapitre qui s’ouvre. J’ai vraiment apprécié ma carrière et je me suis fait plusieurs liens d’amitié. »

UNE FEUILLE DE ROUTE QUI PARLE

L’arrivée de Burrows est un bon coup pour l’organisati­on du Canadien. Le Québécois a la feuille de route pour inspirer les jeunes joueurs qui s’amèneront à Laval.

Il est parvenu à disputer 913 matchs dans la LNH après avoir été ignoré au repêchage. De plus, il a disputé plus de trois saisons dans la Ligue américaine et dans la Ligue de la Côte Est avant d’avoir un poste régulier dans le circuit Bettman.

« En raison de mon parcours, certains vont peut-être s’identifier à moi, a indiqué Burrows. Ils vont peut-être se dire que je pourrais les aider parce que je suis passé par là.

« Mon objectif sera d’aider les jeunes à se développer. Je vais m’occuper des unités spéciales, mais je n’ai pas encore discuté avec Joël de celles dont j’aurai les responsabi­lités. »

DES MENTORS SOLIDES

Au cours de sa carrière, Burrows a eu la chance d’être dirigé par des entraîneur­s de premier plan, comme Marc Crawford, Alain Vigneault et Guy Boucher. On peut penser que le nouveau retraité s’inspirera de leurs connaissan­ces à ses premiers pas comme entraîneur.

« Ils avaient tous leurs points forts, a-t-il mentionné. Je vais tenter de prendre un peu de chacun d’eux et de l’incorporer dans mon rôle d’entraîneur adjoint », a mentionné le Québécois.

Si Burrows dirige de la même façon qu’il jouait, les joueurs du Rocket n’auront pas le luxe de se traîner les patins durant les entraîneme­nts et les matchs.

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PHOTO PIERRE-PAUL POULIN Joël Bouchard (à droite) a souhaité la bienvenue à Alex Burrows, hier.

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