Taux d’occupation en chute libre dans les prisons fédérales
Le taux d’occupation des prisons fédérales est en chute libre au Québec et en Ontario depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux de Justin Trudeau.
C’est ce que révèlent des données obtenues par Le Journal en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. Au Québec, le taux d’occupation moyen des centres de détention fédéraux est passé de 101 % sous l’ère de Stephen Harper à 82 % l’an dernier.
En Ontario, le taux moyen est passé de 95 % en 2014 à 87 % l’an dernier.
Loin d’être surpris par ces statistiques, le sénateur conservateur Pierre-hugues Boisvenu déplore le fait que les libérations conditionnelles soient maintenant « facilitées » par le gouvernement Trudeau, ce qui, selon lui, mine le principe même de la réhabilitation. « Enfermer du monde pendant trois mois, six mois, et qu’il n’y ait aucune mesure ou [aucun] programme d’entrepris, ça ne sert à rien », affirme M. Boisvenu.
« Si, par exemple, un individu écope de trois ans de prison et est libéré au tiers, l’année qu’il aura été incarcéré n’aura servi à rien, puisque c’est le temps que ça prend pour savoir dans quel centre tu seras incarcéré et pour l’inscription à un programme de réhabilitation », explique-t-il.
GESTION « TROP SOUPLE »
Le président du syndicat des agents correctionnels estime quant à lui que la gestion des pénitenciers est devenue « trop souple » avec l’arrivée au pouvoir du gouvernement Trudeau.
« C’est la tendance [la baisse du taux d’occupation dans les prisons]. Les conservateurs étaient vraiment tough on crime dans leur gestion de la délinquance », affirme Frédérick Lebeau.