L’avenir de la Cour suprême entre les mains de Trump
WASHINGTON | (AFP) Le président Donald Trump nommera aujourd’hui un juge vraisemblablement très conservateur à la Cour suprême des États-unis, une décision lourde de conséquences pour l’évolution de la société américaine.
Soucieux d’offrir le maximum de résonance à une annonce qui va particulièrement contenter sa base électorale, M. Trump a prévu de présenter l’heureux élu depuis la Maison-blanche à 21 h, heure de grande écoute.
Le président américain a affiné cette semaine sa liste de candidats, soigneusement sélectionnés par la Federalist Society, une organisation conservatrice. Cette nomination découle du départ à la retraite inattendu du juge Anthony Kennedy, l’un des neuf sages de la haute cour.
POLITISATION ?
Trois magistrats semblaient tenir la corde hier : Brett Kavanaugh, un ancien conseiller de George W. Bush; Amy Coney Barrett, une juge connue pour ses valeurs religieuses traditionalistes ; et Raymond Kethledge, un farouche défenseur d’une interprétation littérale de la Constitution.
« Je vais choisir quelqu’un avec des réfé- rences impeccables, un intellect brillant et une profonde révérence pour les lois et la Constitution des États-unis », a promis vendredi Donald Trump dans son allocution hebdomadaire.
Il a rejeté l’idée d’une politisation de la Cour suprême, une critique renforcée depuis que la haute cour a désigné George W. Bush au détriment d’al Gore, lors de l’imbroglio de la présidentielle de 2000.
« Nous rejetons le militantisme judiciaire et les décisions politiques par un tribunal », a assuré M. Trump, qui, en 2017, a déjà eu l’occasion de promouvoir à la haute instance un juge conservateur, Neil Gorsuch.