Le Journal de Quebec

Irrésistib­le Jain

La sensation française fait danser une place d’youville pleine à craquer

- CÉDRIC BÉLANGER

C’est un cliché vieux comme la critique musicale, mais on va l’utiliser. Parce que rien d’autre ne convient mieux pour décrire la première visite de Jain à Québec, hier, que d’écrire qu’elle a transformé la place d’youville en une grande piste de danse à ciel ouvert.

Attendue, la nouvelle sensation venue de France? Non seulement la place d’youvillle était remplie à pleine capacité, mais ça débordait de tous les bords et tous les côtés de festivalie­rs prêts à se déhancher et à se balancer les bras au gré des rythmes festifs de Jain, née Jeanne Galice.

Elle ne les a pas déçus. Dès qu’elle a fait son apparition sur scène, dans son survêtemen­t militaire bleu derrière les machines avec lesquelles elle produit ses propres sons, sans l’aide d’aucun musicien, le party a pris sur sa pop mondialisé­e qui touchait parfois à la house.

Elle a apprécié. Autant l’énergie des spectateur­s que leur quantité. « Je sais qu’en face c’est Shawn Mendes alors ça me fait très plaisir. »

Jain est débarquée avec un programme mélangeant des chansons de Zanaka, l’album de la révélation paru en 2015, et de son successeur Souldier, à venir à la fin août.

DES NOUVEAUTÉS QUI MARQUENT

À en juger par la réaction enthousias­te des festivalie­rs, Jain a frappé dans le mille avec ses nouvelles chansons. Le groove demeure irrésistib­le, comme dans les explosives Star et Flash ou le single Alright, déjà bien apprivoisé par les fans. Puis Inspecta, avec son échantillo­nnage du thème d’inspecteur Gadget, nous a fait une Jain très à l’aise en rappeuse.

Les pièces de résistance étaient cependant les hits de Zanaka. D’abord Come, que Jain a offerte en s’accompagna­nt à la guitare, et Makeba.

Le poing droit brandi ou en mode sautilleme­nt, Jain s’est révélée une meneuse de foule irrésistib­le, qu’on peut aisément imaginer animer de plus grandes scènes.

Car s’il y a deux certitudes après ce premier contact avec la capitale, c’est que son bassin de fans grandira et qu’on la reverra dans un endroit pouvant accueillir plus de monde.

CRAQUANTE MACHINE

Avant l’arrivée de Jain, on aurait difficilem­ent pu exiger meilleure mise en bouche que le trio de joyeux lurons de Sax Machine, une formation qui offre un mélange parfaiteme­nt dans le ton de hip-hop, de funk, d’afro-beat et de quelques autres genres musicaux qu’il serait trop long d’énumérer. A-t-on dit trio ? Il serait plus juste de parler de quatuor puisque le leader avait invité sur scène son neveu, un gamin qui a charmé tout le monde en dansant dans sa petite bulle tout au long de la performanc­e des plus vieux. Bref, c’était fait pour danser et le mandat a été rempli avec, en prime, en finale, une incursion dans la foule pour une séance de trombone et de saxophone acoustique. Craquant !

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PHOTOS CÉDRIC BÉLANGER ET DIDIER DEBUSSCHÈR­E Jain a fait danser des festivalie­rs prêts à faire la fête, hier soir, à la place d’youville. La nouvelle étoile française en était à un premier concert à Québec.
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Jain

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