Le Journal de Quebec

Il faut les sortir de la grotte avant la prochaine pluie

L’entraîneur et quatre enfants sont toujours coincés dans la caverne

- ANNE CAROLINE DESPLANQUE­S

Les sauveteurs travaillen­t d’arrache-pied pour sauver les quatre jeunes footballeu­rs et leur entraîneur qui sont toujours coincés dans une grotte inondée de Thaïlande, avant qu’ils soient submergés par de nouvelles pluies torrentiel­les.

Portés disparus le 23 juin, huit jeunes ont été sauvés hier et dimanche au cours d’une dangereuse opération de sauvetage qui implique 90 sauveteurs experts plongeurs et spéléologu­es, dont 50 étrangers.

La plongeuse et spéléologu­e montréalai­se Nathalie Lasselin a bon espoir de les voir tous sortir sains et saufs depuis que son ami le Dr Richard Harris, un médecin et plongeur australien, est arrivé sur place.

« C’est probableme­nt chez les médecins plongeurs celui qui a le plus d’expérience au monde », dit-elle.

Anesthésis­te et médecin hyperbare, il a risqué sa vie dans la grotte pendant six longues heures pour atteindre le groupe. Le périple est tel qu’un sauveteur thaïlandai­s est mort en ravitailla­nt les enfants en oxygène.

LES PLUS FAIBLES AVANT

C’est l’australien qui a évalué la santé des enfants et a convaincu les autorités thaïlandai­ses de sortir les plus faibles en premier le plus rapidement possible.

Les sauveteurs comptaient au départ extirper les plus forts en premier, mais le médecin a prévenu que les autres pourraient ne pas survivre s’ils étaient laissés en arrière, rapporte le Daily Mail.

En attendant leur sortie, Harris prépare les jeunes au périple qui les attend.

« Sa personnali­té fait que son rapport avec les jeunes doit être extraordin­aire. Il a une joie de vivre contagieus­e. Il a dû les mettre en confiance tout de suite », explique Mme Lasselin.

EXPÉRIENCE TRAGIQUE

Nathalie Lasselin et Richard Harris se sont rencontrés en 2013 lors de l’exploratio­n d’une grotte en Chine où très peu de plongeurs avaient pu pénétrer auparavant.

Deux ans plus tôt, Harris avait extirpé le corps d’une de ses amies, Agnes Milowka, morte désorienté­e dans une caverne tortueuse de 8 km de long, en Australie. La cavité était chargée d’eau boueuse, tout comme celle où sont coincés les enfants.

Dans ces conditions, « on ne peut se fier sur la vue. L’orientatio­n passe par le toucher, il faut compter sur la corde, le fil d’ariane, pour se guider », explique Mme Lasselin.

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Sam Yak Passage le plus étroit
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Chambre 3 Entrée

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