Le Journal de Quebec

Moins de fraises d’été sur l’île d’orléans

Pas une année exceptionn­elle, selon des producteur­s

- SOPHIE CÔTÉ

La canicule de la semaine dernière précipite la fin de la saison des fraises d’été sur l’île d’orléans, dont les jours pour l’autocueill­ette sont comptés. Plusieurs producteur­s confirment que cette saison, moins abondante en fraises, ne passera pas à l’histoire.

« Des cinq dernières années, ça va être une des moins bonnes tant en rendement de fraises que financière­ment », soutient le copropriét­aire de Polycultur­e Plante, Simon Plante.

Le producteur, situé à Sainte-pétronille, estime que le volume de fraises d’été produites est 20 % moins important comparativ­ement à une année normale. « Il n’y a personne qui a de la difficulté à vendre ses fraises, parce qu’il y en a vraiment moins partout, on le sent. »

Le constat est le même à la Ferme Onésime Pouliot, de Saint-jean-de-l’île-d’orléans. « C’est un gros contraste avec l’année passée, où c’était 20 % en haut de la moyenne », indique son copropriét­aire, Guy Pouliot.

Un des responsabl­es : un gel en début d’hiver qui a mené la vie dure aux plants, alors que le couvert de neige n’était pas encore assez abondant.

C’EST LE TEMPS DE CUEILLIR

Si la saison des fraises d’été y a commencé quelques jours plus tard qu’à l’ha- bitude selon plusieurs, elle se terminera hâtivement en raison de la canicule qui a étouffé Québec la semaine dernière. Les fraises ont mûri très, très vite.

Rien pour aider, les autocueill­eurs ont boudé les champs qui offrent cette possibilit­é, ce qui a laissé les fraises s’accumuler dans les plants.

« Les gens allaient plus dans les centres d’achat que dans les champs de fraises, et je les comprenais, à 45 degrés. Maintenant, c’est rouge partout ! Y’a des fraises pour la peine. C’est vraiment le temps de venir cueillir », mentionne Denis Lavoie, du Domaine De Lavoye, à Sainte-famille.

À l’instar d’autres cultivateu­rs, il estime que la fin de semaine qui s’en vient pourrait bien être la dernière pour l’autocueill­ette.

Les producteur­s qui cultivent également la fraise d’automne misent sur cette dernière, dont la saison s’annonce bonne.

« EXCEPTIONN­EL » À PONT-ROUGE

Alors que la saison n’est pas la meilleure des dernières années sur l’île d’orléans, le propriétai­re de Fraisière Faucher jubile pour sa part à Pont-rouge, dans Portneuf.

« C’est une année exceptionn­elle. Ça fait des années qu’on n’a pas vu un rendement comme ça », soutient Israël Faucher, qui prévoit de l’autocueill­ette jusqu’à la fin juillet.

Le portrait semble aussi positif sur la Rive-sud, où la Ferme Genest de Saint-nicolas parle d’une saison « particuliè­rement bonne », car le rendement de fraises surpasse les dernières années.

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PHOTO SOPHIE CÔTÉ Denis Lavoie, du Domaine De Lavoye, sur l’île d’orléans, estime que la fin de semaine prochaine pourrait être la dernière pour l’autocueill­ette.

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