Un ancien haut gradé réclame 850 000 $ à la SQ
Un ex-haut gradé de la Sûreté du Québec réclame 850 000 $ à la police provinciale qu’il accuse d’avoir orchestré son départ en l’intimidant, en le tablettant et en le traitant de « bon à rien ».
Dans sa poursuite déposée en juin, Pierre Simard allègue que la SQ l’a poussé vers une retraite prématurée en créant un climat de travail « insupportable » qu’il compare à « un calvaire ».
L’ancien inspecteur-chef s’estime victime d’un « congédiement déguisé et injustifié » du corps policier dont il a fait partie durant 29 ans. Cet ex-dirigeant du poste de Baie-comeau est devenu commandant du district Montréal-laval-laurentides-lanaudière de la SQ, basé à Mascouche, en 2011, avant d’être dégommé.
Simard soutient que Martin Prud’homme, qui venait de prendre la direction générale de la SQ, l’a convoqué à son bureau en février 2015 pour lui dire qu’il n’était « pas content de l’organisation actuelle du service », mais qu’il avait « besoin du demandeur », allègue celui qui était « confiant » pour la suite des choses.
« SANS EXPLICATION »
Trois mois plus tard, on l’aurait plutôt sommé « sans aucune explication » de « vider son bureau » à Mascouche parce qu’on lui retirait son poste de commandant pour le rapatrier à Montréal.
À l’époque, le directeur Prud’homme – maintenant chef intérimaire du Service de police de la Ville de Montréal – avait entrepris un grand ménage dans la structure administrative de la SQ qui s’est soldé par une réduction de 60 postes de cadres.
Simard est devenu « négociateur patronal » et son premier mandat a été de défendre ces changements face à sa propre association professionnelle, celle des officiers de la SQ.
« Sous le choc », Simard se serait fait dire par un patron qu’il était mieux de taire son mécontentement ou « ce sera la fin pour lui ».
Mais à l’été 2015, Simard a postulé pour pourvoir aux fonctions de commandant de la SQ à Trois-rivières, « ignorant les mises en garde » de certains supérieurs, dont son successeur à Mascouche, l’inspecteur-chef Jimmy Potvin, qui l’aurait traité de « bon à rien ».
Se sentant dénigré par la direction, le demandeur est tombé malade, puis fut ramené au quartier général de Montréal, « isolé » dans un bureau « adjacent aux toilettes » et « sans tâches quotidiennes à la semaine longue ».
En juin 2017, il dit n’avoir eu d’autre choix que d’annoncer sa retraite de la SQ en raison de sa prétendue « stigmatisation par l’état-major ».