Le Journal de Quebec

Horloger, un vieux métier avec de l’avenir

- AMÉLIE ST-YVES

Un homme de 46 ans de retour aux études à la dernière école d’horlogerie au Canada s’est découvert une nouvelle passion pour un métier toujours en demande, que ce soit dans le marché des montres de luxe, des horloges, de la micromécan­ique ou encore celui des chambres fortes de banque.

Les 14 élèves de l’école nationale d’horlogerie de Trois-rivières travaillen­t en silence, souvent penchés sur un mécanisme avec une loupe devant un seul oeil. La minutie et la concentrat­ion sont d’or pour être un bon horloger.

À 46 ans, Stéphane Fredette épate ses enseignant­s par sa rigueur. Il a été camionneur quelques années, jusqu’à ce que sa conjointe ait l’idée d’un cours en horlogerie.

« Je ne m’imaginais même pas revenir sur les bancs d’école et, finalement, j’ai découvert un nouveau métier et une nouvelle passion », raconte l’homme.

Il en est à la moitié de son parcours de 1800 heures pour le diplôme d’études profession­nelles et il n’est pas inquiet de se trouver un emploi par la suite, car les horlogers sont rares, mais nécessaire­s.

Environ 80 étudiants ont complété leur cours à Trois-rivières depuis dix ans, et l’école affirme que la quasi-totalité se trouve un emploi en raison d’une pénurie mondiale. Les finissants peuvent espérer gagner autour de 40 000 $ par année en commençant.

BANQUES

Ils peuvent travailler dans les bijouterie­s et les centres de service, mais aussi dans l’entretien et la remise en état d’appareils chirurgica­ux, la réparation et la conception d’appareils auditifs, l’entretien des tableaux de bord des petits avions et hélicoptèr­es et même dans les portes de chambre forte de banque.

Ces dernières contiennen­t des minuteries mécaniques, et le prérequis pour en faire la réparation ou l’entretien est d’être horloger.

« La porte principale de la voûte, c’est un peu comme un gros réveille-matin. Quand on la ferme, le soir, on détermine à quelle heure on veut pouvoir l’ouvrir le lendemain. Même si je retourne à la banque une heure après la fermeture, que je connais la combinaiso­n et que je la fais, ça n’ouvrira pas », explique le professeur Robert Plourde.

 ?? PHOTO COLLABORAT­ION SPÉCIALE, AMÉLIE ST-YVES ?? EN SÉCURITÉ À l’école d’horlogerie de Trois-rivières, le finissant Pierre Desbiens montre le mécanisme d’une vieille horloge à Étienne Royer, qui commence sa formation.
PHOTO COLLABORAT­ION SPÉCIALE, AMÉLIE ST-YVES EN SÉCURITÉ À l’école d’horlogerie de Trois-rivières, le finissant Pierre Desbiens montre le mécanisme d’une vieille horloge à Étienne Royer, qui commence sa formation.

Newspapers in French

Newspapers from Canada