La police n’écarte pas que le Novitchok pourrait faire d’autres victimes
La police britannique ne pouvait garantir hier que le Novitchok ne ferait pas d’autre victime, au lendemain de la mort d’une Britannique contaminée par cet agent innervant, même si le risque reste « faible ».
« Je ne peux simplement pas offrir de garantie » concernant la sécurité du public, a dit le chef de l’antiterrorisme Neil Basu lors d’un point presse à Londres, avant d’appeler la population à ne pas ramasser des objets comme « des seringues ou des récipients inhabituels ».
« La nuit dernière, l’agence de santé publique a souligné que le risque pour le public restait faible à ce stade », a ajouté M. Basu, dont le service au sein de Scotland Yard dirige l’enquête sur la mort de Dawn Sturgess, 44 ans, à l’hôpital de Salisbury, tout en reconnaissant l’inquiétude légitime des personnes habitants cette zone du sud-ouest de l’angleterre.
MÈRE DE FAMILLE
Dawn Sturgess est morte dimanche soir, après huit jours d’hospitalisation, entraînant l’ouverture d’une enquête pour meurtre. Originaire de Durrington, elle avait trois enfants, une fillette de 11 ans et deux garçons de 19 et 23 ans, a précisé le responsable policier.
Son compagnon, Charlie Rowley, 45 ans, dont il a confirmé l’identité pour la première fois, a été aussi empoisonné et reste dans un état critique à l’hôpital de Salisbury.
« Nous ferons tout ce que nous pouvons pour que les responsables soient traduits en justice », a déclaré M. Basu.
LIÉE ?
Il a répété que la principale hypothèse de la police était que le poison incriminé est lié à l’attaque essuyée avec le même puissant agent neurotoxique il y a quatre mois par l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia à Salisbury.
« Nous essayons d’identifier tout récipient pouvant avoir contenu le poison » et que le couple aurait pu ramasser, a-t-il dit, précisant que la police avait retracé tous leurs mouvements les 29 et 30 juin, date à laquelle ils ont été hospitalisés.
Londres accuse Moscou d’être à l’origine de l’attentat contre les Skripal, dont Dawn Sturgess et Charlie Rowley seraient les victimes collatérales.