Attachez vos ceintures !
L’usine de Granby produit chaque année près de 100 millions de mètres de sangles
Chaque fois qu’une ceinture est bouclée dans un véhicule automobile en Amérique du Nord, il y a de fortes chances que la sangle de celle-ci soit de fabrication québécoise. Une entreprise de Granby produit en effet assez de sangles en un an pour faire le tour de notre planète plus de deux fois.
Les tisseuses ne ralentissent pas à l’usine Belt-tech de Granby, qui produit annuellement près d’une centaine de millions de mètres de sangle ultrarésistante. Utilisées principalement dans le domaine de l’automobile, celles-ci représentent le tiers du volume utilisé en Amérique du Nord ; et près de 10 % de celui mondial.
Ce n’est pas tout. Bien que la demande annuelle y soit moins grande, le domaine de l’aviation utilise également les ceintures granbyennes, qui représentent entre 50 et 60 % de la proportion mondiale.
« Notre entreprise a connu un taux de croissance de près de 40 % dans la dernière année seulement », se félicite le président et principal actionnaire de l’entreprise, Robert Bélanger.
UNE AIDE BIENVENUE
Cependant, l’homme d’affaires de 72 ans reconnaît qu’un coup de main financier a été nécessaire afin d’acheminer l’entreprise où elle est aujourd’hui. Le 6 juillet dernier, le Fonds de solidarité FTQ annonçait un investissement de 5 millions $, un montant bienvenu au moment où une guerre économique secoue le monde des affaires.
« Avec la renégociation de L’ALENA par les États-unis, il y a beaucoup d’incertitudes quant à notre futur, car nous expédions la plupart de nos produits au Mexique, explique M. Bélanger. Ce partenariat avec la FTQ va nous permettre d’automatiser et de diversifier nos actifs, ce qui va nous rendre plus compétitifs hors du marché nord-américain. »
VERS L’AUTOMATISATION
Robert Bélanger affirme cependant que l’automatisation de certains des procédés de l’entreprise ne mettra aucun des 200 emplois de l’usine en péril. « Les technologies utilisées vont faciliter la tâche de certains employés sans les remplacer », rassure-t-il.
Un système de détection des défauts de fabrication dans les sangles est d’ailleurs prévu, ce qui enchante beaucoup les ouvriers assignés au contrôle de qualité. « Ça fait 37 ans que je regarde les sangles défiler à la recherche du moindre petit défaut, explique la machiniste Carole Bourgeois. La machine va me faire gagner un temps fou. »
L’entreprise envisage également de diversifier ses activités vers d’autres secteurs que ceux des transports, tel le domaine industriel.