QUARTS ERRATIQUES ET MANQUE DE CONFIANCE
L’équipe montréalaise a malgré tout démontré certains signes positifs dernièrement
Avant le début de la saison, certains avaient espoir que les Alouettes obtiennent une meilleure fiche que l’an dernier, mais pas au point d’accéder aux éliminatoires. C’est la tendance qui se dessine pour la formation montréalaise au terme des quatre premiers matchs du calendrier.
On a eu droit à quelques séquences encourageantes au cours des deux derniers matchs. C’est intéressant en ce qui concerne les faits saillants pour les bulletins télévisés, mais ça ne compte pas au classement.
L’entraîneur-chef des Alouettes Mike Scherman sait maintenant qu’il a une tâche colossale pour remettre son équipe sur les rails. Avant de penser aux éliminatoires, il doit rendre l’équipe compétitive à toutes les rencontres.
C’est loin d’être évident dans un circuit comme la Ligue canadienne, surtout avec les mauvaises décisions qui ont été prises au cours des dernières années.
61 POINTS SEULEMENT
Lorsqu’il regarde la liste de ses quarts-arrière, il doit s’ennuyer de ses belles années dans la NFL, où il dirigeait un certain Brett Favre à Green Bay. À cette époque, il n’avait pas besoin de se casser la tête à savoir qui serait son partant pour le prochain match. Tout le contraire de ce qu’il a vécu à ses premiers pas dans la LCF.
Dans son for intérieur, il doit savoir que Drew Willy et Jeff Mathews ne possèdent pas les qualités pour être des quarts partants. Il compose avec les pivots qu’il a sous la main sans dire un mot aux médias.
Durant ses nombreuses discussions avec son directeur général Kavis Reed, il est très possible qu’il fasse savoir son insatisfaction à ce sujet, surtout avec seulement 61 points au compteur après les quatre premiers matchs. Il ne peut pas faire de miracle si ses quarts ne peuvent pas exécuter son plan de match.
QUESTION DE CONFIANCE
Même s’ils n’ont remporté qu’une seule de leurs quatre premières rencontres, les joueurs des Alouettes ont déjà fait un pas en avant. L’an dernier, plusieurs d’entre eux semblaient se complaire dans la défaite et on voyait trop souvent des sourires après des revers cuisants.
Cette saison, on a assisté à un changement d’attitude dans le vestiaire. On le doit principalement à l’arrivée de plusieurs joueurs qui proviennent d’équipes gagnantes. Jamaal Westerman (Winnipeg), Joe Burnett (Calgary), Henoc Muamba (Saskatchewan) et Tommie Campbell (Calgary) ont amené un leadership différent au sein de l’équipe.
De plus, l’entraîneur Sherman n’est pas du genre à accepter le manque d’effort ou l’indiscipline pendant les entraînements ou les matchs.
Encore là, il y a du travail à faire. On l’a constaté pendant le match contre Ottawa, vendredi. Avec une marque de 9 à 8 en faveur des visiteurs au deuxième quart, tout était encore possible pour les Alouettes. Puis, pour une raison qu’on ignore, ils ont connu une baisse de régime et les visiteurs ont inscrit deux majeurs. L’issue de la partie a été scellée à ce point.
Pourquoi ? La confiance. Celle qui permet d’éviter de baisser les bras durant une séquence difficile. Chez les Alouettes, c’est un aspect très fragile en raison des déboires des dernières années. Et ce sera long avant qu’elle soit solide s’ils ne connaissent pas de succès sur une base régulière.
CALENDRIER ARDU
Au retour de leur première pause, les Montréalais auront deux matchs contre des adversaires solides : Calgary et Edmonton. Pour bien faire, il faudrait qu’ils en remportent un des deux. C’est une lourde commande.
Par la suite, ce seront des chocs contre des rivaux de la section Est : Hamilton et Ottawa. S’ils veulent demeurer dans la course, ce sont deux rencontres que les Alouettes devront gagner. Sinon, on pourrait assister à une longue glissade, comme l’an dernier.