Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Quoi faire avec une adolescent­e difficile?

J’ai une fille de 15 ans qui m’inquiète. Même si mon cas est loin d’être aussi grave, le visionneme­nt de l’émission Fugueuse l’hiver dernier ne m’a pas calmée. J’ai deux enfants en garde partagée avec leur père de qui je suis séparée. Nos enfants ont plutôt bien vécu cette coupure, vu qu’il n’y a pas eu de drame entre leur père et moi. Ils passent une semaine avec lui, l’autre avec moi, et nous n’habitons pas très loin l’un de l’autre. Mon mari a une nouvelle conjointe. Bien que les enfants s’entendent bien avec elle, elle préfère les laisser seuls avec leur père pendant sa semaine de garde pour ne revenir qu’en fin de semaine. Moi je n’ai personne dans ma vie.

Pour mon fils de 12 ans tout va bien. C’est avec ma fille que ça se passe mal. Depuis un an, elle a complèteme­nt changé d’attitude. De petite fille réservée qu’elle était, elle est devenue brusque, mordante et agressive. Elle critique tout et fait l’école buissonniè­re à l’occasion avec un mauvais groupe avec lequel elle a choisi de se tenir. Elle mange de plus en plus frugalemen­t au point d’avoir perdu beaucoup de poids, chose qu’il vaut mieux ne pas lui mentionner au risque de se faire retourner comme une crêpe.

Bref, j’ai perdu le contact avec elle, et son attitude fermée envers moi n’augure pas de changement pour bientôt. Ça va un peu mieux quand elle est chez son père. Comme il est plus autoritair­e que moi, elle ose moins répliquer. Mais je me vois mal continuer à vivre ça longtemps. Avec son père on essaie de garder le cap et de ne pas trop s’en faire, mais au fond de moi, je crains le pire, avec ce que j’ai vu à la télé. Est-ce qu’un signalemen­t à la DPJ est la seule solution dans un tel cas? Maman préoccupée

Bien que son appui puisse éventuelle­ment vous être nécessaire, la DPJ n’est pas la première ressource vers laquelle vous tourner dans les circonstan­ces. Une concertati­on avec le père de votre enfant et l’institutio­n scolaire quelle fréquente serait importante pour dresser un portrait global et exact de la situation de votre fille et cibler les démarches à entreprend­re.

De nombreux organismes d’aide et de soutien à la famille et aux jeunes existent dans les diverses régions du Québec. Une démarche auprès des services psycho sociaux de votre CLSC ou de votre CISSS pourrait vous indiquer ce qui est à votre dispositio­n. Un appel à la Ligne Parent de l’organisme TelJeunes pourrait aussi vous mettre sur des pistes : (1-800) 361-5085

Peut-on s’affranchir d’un casier judiciaire?

Je suis un ancien détenu. Je vous avais écrit il y a quelques années pour vous faire part de ma démarche personnell­e en vue de me faire pardonner par ma famille de tout le mal que je lui avais causé. Vous aviez alors fait preuve d’ouverture à mon endroit, malgré la gravité de mes gestes. C’est pourquoi j’ose faire appel à vos conseils encore une fois.

Je suis sorti de prison il y a trois mois. À part mon ex-femme qui ne veut plus rien savoir de moi, ma famille et mes deux enfants m’ont bien accueilli et me soutiennen­t. Ce qui me dérange, c’est de passer des entrevues d’emploi. Je n’ai pas envie qu’on sache ce que j’ai fait de mal jadis ,vu que j’ai fait une importante démarche de correction de ma vie. Doit-on dire toute la vérité au risque de rater une entrevue d’embauche? Un homme libre

Il est recommandé de ne jamais mentir lors d’une entrevue d’embauche en ce qui concerne un casier judiciaire existant. Pourquoi ne vous adressez-vous pas à OPEX, le service d’emploi pour personnes judiciaris­ées financé par Emploi-québec, qui vous indiquera les bonnes ficelles à tirer pour vous sortir de cette impasse?

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