Le Journal de Quebec

Dans les coulisses du 400e

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Ils ont vécu les fêtes du 400e anniversai­re de l’intérieur, avec ses hauts et ses bas, et cette grande volonté d’en faire un succès. Dix ans plus tard, des employés témoignent de cet été où « Québec s’est montrée capable du meilleur ».

Les « anciens du 400e » se réuniront samedi afin de se remémorer leurs plus beaux souvenirs. Plusieurs ont gardé des liens très forts.

« C’est ce que je retiens le plus, témoigne Isabelle Roy, qui était responsabl­e des bénévoles à Espace 400e, ce sont ces amitiés qui sont nées au sein de l’organisati­on, et qui perdurent dans le temps, comme les nôtres. »

Pour Lise Pilote, qui oeuvrait sur le volet national, une grande fierté unira toujours les gens qui ont contribué aux fêtes.

« On a quand même vécu tout le monde un événement unique, dit-elle, on a tissé des liens avec les années et on a développé une expertise qui est restée. C’est l’un des héritages de ces fêtes. »

La synergie exceptionn­elle au sein de l’équipe demeure inégalée pour Julien Bergeron, qui était responsabl­e des commandite­s et du pavoisemen­t. « On se revoit et on est comme une grande famille », dit-il.

Les fêtes ont représenté pour lui une occasion de se dépasser, dans un contexte où tout était à faire et où il n’y avait qu’une chance pour réussir. « Ça m’a confirmé que j’étais à la bonne place et que j’aimais ce que je faisais. Il a fallu travailler très fort, ç’a été une super école. »

MAL À SON QUÉBEC

Directrice d’un groupe-conseil dans une agence de pub, au début de 2007, Élizabeth Farinacci voyait les fêtes du 400e foncer dans le mur. « J’avais mal à mon Québec », se souvient-elle.

On l’a approchée pour faire partie des communicat­ions de l’organisati­on. Après mûre réflexion, elle a accepté de se lancer dans le vide, convaincue qu’il était possible d’en faire un succès d’équipe.

« Il fallait y croire, et il fallait que ça marche, car après, comme bien d’autres, je n’avais plus d’emploi, j’avais carrément dû démissionn­er de mon poste. Des gens m’ont parlé à l’époque d’un suicide profession­nel, en me disant : “Tu fais la pire erreur de ta vie” », raconte celle qui est aujourd’hui directrice des Grands Feux Loto-québec.

GAGNÉ À LA LOTERIE

Arrivée au printemps 2006, Stéphanie Gervais, qui agissait comme assistante de production des grands événements, a eu l’impression d’avoir gagné à la loterie lorsqu’elle a été embauchée pour travailler sur un aussi beau projet. Puis il y a eu des moments difficiles, où l’organisati­on était très critiquée, et elle a failli quitter après avoir reçu une offre d’emploi très alléchante.

« J’ai décidé de rester parce que j’y croyais. Ç’a été une occasion incroyable pour Québec de se positionne­r. On sent qu’on a vraiment notre place, observe-t-elle, et on se démarque au niveau des grands événements. »

Directeur de l’aménagemen­t des sites, André Boulard voit dans ces fêtes « un événement extraordin­aire qui a changé la ville ». Il remarque qu’on est d’ailleurs peut-être dus, à Québec, pour « un autre petit boost de fierté ».

« On ne savait pas que c’était impossible, c’est pour ça qu’on l’a fait », lance Simon Paquet, qui était directeur des opérations à Espace 400e. Il se désole de voir que cet endroit, dont le fédéral tente de se départir, a depuis été abandonné, malgré une localisati­on extraordin­aire en bordure du fleuve.

Quelques-uns se prennent à rêver d’en faire une maison des grands événements, où plusieurs organisati­ons pourraient cohabiter et collaborer « parce qu’on est meilleurs quand on travaille ensemble », atout que les fêtes du 400e ont bien démontré.

Quelques-uns se prennent à rêver de faire d’espace 400e une maison des grands événements

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PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS Une décennie plus tard, les employés du 400e continuent d’être animés par tout ce qu’ils ont appris dans le cadre de l’organisati­on de ces événements très spéciaux.

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