Des parents intentent une action de 470 000 $
Leur fille est décédée dans la rivière du Sud en 2015
Les parents de l’une des deux jeunes filles emportées par le courant dans le secteur du « rocher blanc », sur la rivière du Sud, à Saint-raphaël, en juillet 2015, ont intenté une poursuite de 470 000 $ contre ceux qu’ils estiment responsables du décès de leur fille.
Cet été-là, Mélissa Prévost s’était inscrite pour participer au projet de Coopérative jeunesse de service (CJS), qui permet à des jeunes de 12 à 17 ans d’effectuer « du travail éphémère le temps d’un été ».
Dans le but de « resserrer les liens entre les participants, différentes activités sociales sont également organisées » par le CJS, qui est chapeauté par le Carrefour Jeunesse-emploi de la MRC de Bellechasse.
C’est dans le cadre de l’une de ces activités que les jeunes devaient se rendre au parc des chutes d’armagh, qui est un lieu « aménagé, balisé, avec une entrée contrôlée payante et comprend des mesures de sécurité », peut-on lire dans la poursuite.
Toutefois, le jour de l’activité, une jeune fille aurait plutôt proposé de se rendre sur le site du « rocher blanc », ce qui a été accepté par l’animatrice qui avait la responsabilité du groupe.
En début d’après-midi, « les enfants du Groupe ont entrepris de traverser la rivière, et comme deux d’entre eux semblent moins expérimentés », l’animatrice a demandé aux enfants de rebrousser chemin.
Laissées à elles-mêmes, Mélissa et son amie Jennyfer Pichette-mercier ont réussi à rejoindre l’autre rive, mais, lors du retour, les deux jeunes filles ont été emportées par le courant.
Rapidement localisés, les corps inertes des deux jeunes adolescentes ont été retrouvés, et leur décès constaté.
CONSÉQUENCES
En plus de poursuivre l’animatrice qui avait la responsabilité des jeunes filles, les parents de Mélissa réclament des dommages au Carrefour Jeunesse emploi de la MRC de Bellechasse, au Mouvement des amis de la rivière du Sud et à la Société de portefeuille Algonquin Power.
À la suite du décès de sa fille, la mère de Mélissa a sombré « dans une dépression » et elle a été mise en arrêt de travail.
Pour sa part, le père de Mélissa a, encore à ce jour, « conservé la chambre de sa fille intacte puisqu’il est encore incapable de se débarrasser des effets personnels de cette dernière ». La soeur et le frère de Mélissa conservent également des séquelles de cet été tragique.