Ils réclament 2 M$ pour le décès de leur père
Il est mort lors d’une plongée dans une mine d’amiante
Les enfants d’un plongeur, décédé en juillet 2015 dans l’ancienne mine d’amiante Flintkote du secteur Robertsonville de Thetford Mines, poursuivent le binôme de leur père et Plongée Aventure Québec pour un peu plus de 2 M$.
Le 11 juillet 2015, Daniel Lemieux s’est joint à un groupe de plongeurs partis explorer l’ancienne mine qui s’est remplie d’eau à la suite de sa fermeture, en 1971.
Ce jour-là, l’homme de 54 ans faisait équipe avec René Beaulieu qui agissait à titre de binôme.
Alors qu’il se trouvait « à environ 30 pieds de profondeur », le plongeur « a fait signe à son binôme qu’il avait un problème », et les deux hommes sont remontés en surface.
Daniel Lemieux a alors pris appui sur une roche et « M. Beaulieu l’a laissé seul pour aller assister d’autres membres du groupe de plongée », peut-on lire dans la requête déposée en Cour supérieure.
À la fin de l’activité, lorsque le binôme de la victime est remonté en surface, il n’a pas retrouvé Daniel Lemieux. Une plongeuse a alors fait signe et un autre plon- geur a émergé « de l’eau avec un homme inconscient dans les bras ».
Transporté à l’hôpital, Daniel Lemieux a rendu l’âme, et l’autopsie a par la suite révélé qu’il était, « sans aucun doute, décédé par noyade ».
Selon les poursuivants, l’entière responsabilité du décès de leur père est imputable aux défendeurs puisque c’est à la demande de ceux-ci que la victime s’est jointe au groupe.
NON-RESPECT DES RÈGLES DE BASE
Ils estiment également qu’à titre d’organisateurs, « ils se devaient d’assurer la sécurité du plongeur » et qu’il était à la connaissance de Plongée Aventure Québec « que plusieurs décès avaient déjà eu lieu au site de plongée Carrière Flintkote ».
Les règles de base de plongée exigent également « qu’un membre du binôme ne laisse jamais l’autre seul dans l’eau ni hors de l’eau en cas de problème ».
Comme leur père subvenait à leurs besoins, les enfants réclament donc qu’ils soient dédommagés financièrement jusqu’à ce qu’ils aient atteint respectivement l’âge de 28 ans.
Les dédommagements visent également les dommages moraux et psychologiques des enfants qui, encore aujourd’hui,