Les héritiers du chanteur demandent des comptes
La succession de Claude Léveillée toujours pas réglée
La veuve de Claude Léveillée poursuit la biographe et la nièce du chanteur pour qu’elles mettent de l’ordre dans l’administration de sa succession qui traîne depuis maintenant sept ans.
Selon la poursuite, Hélène Letendre-Leblond, la quatrième épouse du chanteur, à qui l’on doit notamment les pièces Frédéric et Rendez-vous, aurait droit à près de 175 000 $, qui se font toujours attendre.
« Le manque de diligence des défenderesses cause préjudice aux légataires et héritiers, notamment en ce que le paiement de leurs legs et héritages sont indûment retardés », soutient le procureur dans la requête dont Le Journal a obtenu copie.
Au coeur du litige, l’absence de rapport sur la gestion des deux liquidatrices testamentaires qui se sont succédé depuis le décès de Claude Léveillée, en juin 2011.
TRANSPARENCE
Marie-josée Michaud, la biographe du chanteur, et Hélène Rivest, la nièce de l’artiste, n’auraient produit aucun document expliquant la gestion du patrimoine.
La poursuite avance que Mme Letendre-Leblond a réclamé à plusieurs reprises de faire preuve de plus de transparence dans leur administration et de fournir les inventaires et pièces justificatives requises par la loi.
Ses demandes de renseignements auraient reçu, au mieux, des réponses incomplètes.
Marie-josée Michaud administrait déjà les biens du chanteur depuis son premier accident vasculaire cérébral (AVC) lorsqu’elle a été nommée liquidatrice, selon les volontés du défunt.
Pressée par les héritiers, elle a finalement démissionné de sa charge en mars 2016 pour laisser la place à Hélène Rivest.
« Malgré le changement de liquidatrice, la liquidation de la succession du [défunt] stagne et demeure d’une inexplicable opacité », découvre-t-on dans la poursuite
déposée en juin, à Laval.
VENTE À RABAIS
La veuve s’inquiète aussi de la façon dont le domaine de 5,6 hectares de Saint-benoit-de-mirabel, où Claude Léveillée a vécu plus de 40 ans, a été vendu.
« L’immeuble qui avait été initialement annoncé en vente pour plus d’un million de dollars a finalement été vendu pour 410 000 $ », indique le document judiciaire. Le Journal avait rapporté en 2012 que d’importantes rénovations avaient été faites dans les mois précédant la mise en vente par Mme Michaud. Dans une autre entrevue accordée au Journal sept mois après le décès, elle avait aussi affirmé que « ce n’est pas la guerre, au contraire, puisque je suis transparente. Je pourrai me vanter d’avoir bien réglé cette succession ».
Mme Letendre-leblond, qui était séparée de Claude Léveillée, ne réclame pas d’argent aux deux femmes, seulement qu’elles produisent les rapports requis pour finalement recevoir son dû.
Il n’a pas été possible de joindre les parties impliquées hier.