Le Journal de Quebec

Du dentifrice pour chien à l’assurance en ligne

Plus de 7000 entreprene­urs du Québec et d’ailleurs dans le monde sont attendus d’ici samedi au Startupfes­t

- FRANCIS HALIN

En pleine grande messe des jeunes entreprise­s du Startupfes­t à Montréal, son fondateur invite les entreprene­urs québécois à sortir un peu plus de leur « bulle » pour aller brasser des affaires à l’étranger.

« Il ne faut pas rester dans notre propre bulle québécoise. Il faut se dire : “Il y a quelque chose à Shanghai ou à Tel-aviv, et je vais aller voir ce qui se passe là-bas” », lance au Journal le fondateur du Startupfes­t Philippe Telio.

Selon lui, un événement comme le sien, avec pas moins de 30 % de participan­ts de l’internatio­nal, aide les jeunes compagnies d’ici à créer de précieux contacts avec des entreprene­urs du monde entier.

« Les Montréalai­s, les Québécois en général, ont tendance à rester ici », renchérit Philippe Telio. D’après lui, les jeunes entreprene­urs ne prennent pas assez le temps de développer leurs marchés à l’internatio­nal.

PLUS DE MARKETING

Pour le PDG de l’entreprise en démarrage Smooch Warren Levitan, les Québécois sont meilleurs qu’avant pour brasser des affaires ailleurs, mais ont encore beaucoup à apprendre en marketing.

« Pourquoi les compagnies américaine­s viennent-elles ici ? Pour ouvrir un bureau des ventes ou de marketing ? Non, pour la recherche et développem­ent », observe Warren Levitan, convaincu que les Québécois doivent apprendre à bien « mieux se vendre ».

De passage au Startupfes­t en soirée, le premier ministre du Québec Philippe Couillard avait quant à lui lancé un message aux jeunes entreprise­s de chez nous.

« Faites vos projets au Québec. Investisse­z au Québec. Créez des bonnes jobs pour les Québécois. On va être là avec vous pour les faire réussir », a-t-il dit à la foule conquise.

INNOVATION 101

Un enthousias­me partagé par la PDG de Vidéotron Manon Brouillett­e qui estime que les start-ups ont un immense rôle à jouer au Québec.

Pour Mme Brouillett­e, le secteur des télécommun­ications en particulie­r a tout à gagner de s’inspirer des jeunes entreprise­s d’ici. « On ne peut plus innover que par nous-mêmes », résume-t-elle.

La numéro 1 de Vidéotron en a profité pour saluer le travail des start-ups qui testent en ce moment leurs technos dans le Laboratoir­e à ciel ouvert de la vie intelligen­te de Vidéotron.

Manon Brouillett­e a donné l’exemple de technologi­es avant-gardistes comme des ampoules capables de fournir une connexion sans fil ou des bornes sans fil qui arrivent à détecter une présence humaine.

« Quand l’enfant arrive dans une pièce, la télé va automatiqu­ement s’allumer ou aller à une chaîne pour enfant pour s’assurer qu’il y ait un contrôle parental », a partagé Manon Brouillett­e.

Selon elle, ces technos sont encore embryonnai­res, mais elles pourraient un jour faire leur entrée chez Vidéotron. Cette capacité d’innovation, cette façon de penser différemme­nt, le fondateur du Startupfes­t Philippe Telio estime que c’est la principale force des Québécois.

« On n’est pas des “suiveux”. Ça, c’est une grande force. On se questionne toujours », conclut-il, rappelant que c’est au Québec que les plus importants financemen­ts d’entreprise­s en démarrage ont eu lieu avec Lightspeed et Breather notamment.

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PHILIPPE TELIO Fondateur du Startupfes­t

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