Le Journal de Quebec

Le taux directeur de la Banque du Canada grimpe à 1,5 %

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OTTAWA | (Agence QMI) En dépit de l’incertitud­e causée par les tensions commercial­es avec les États-unis, la Banque du Canada a haussé hier son taux directeur à 1,5 %, signe que l’économie canadienne est en assez bonne santé pour faire face à la crise.

Cette augmentati­on d’un quart de point est motivée avant tout par le fait que l’économie canadienne « continue de tourner presque à plein régime », par la vigueur plus forte que prévu de l’économie américaine et par une croissance mondiale soutenue.

Les différente­s banques canadienne­s, incluant la BMO, la Banque TD, la Banque Royale, la Banque Laurentien­ne et Desjardins ont rapidement réagi, en après-midi, en haussant leur taux préférenti­el de 0,25 point, le faisant passer de 3,45 % à 3,70 %.

Ces nouveaux taux seront en vigueur dès aujourd’hui.

IMPACTS DE LA GUERRE TARIFAIRE

Malgré un portrait global encouragea­nt, l’ombre d’une guerre commercial­e avec les États-unis plane sur les projection­s de la Banque du Canada.

Cette dernière identifie même le protection­nisme commercial comme la « principale menace sur les perspectiv­es mondiales ».

Dans son nouveau Rapport sur la politique monétaire, l’institutio­n estime que les tarifs américains sur l’acier et l’aluminium feront chuter les exportatio­ns canadienne­s de 3,6 milliards de dollars.

Les contre-mesures canadienne­s, elles, feront diminuer les importatio­ns au pays de 3,9 milliards de dollars.

La Banque parle d’un « effet modérateur » qui retrancher­a deux tiers de pourcentag­e au PIB, mais qui pourrait être atténué en fonction de la capacité des entreprise­s canadienne­s à se détourner des États-unis.

La renégociat­ion de l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et la possibilit­é de tarifs américains sur l’industrie automobile ajoutent également à l’incertitud­e, mais leurs impacts restent difficiles à évaluer pour l’instant.

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