Le Journal de Quebec

Service en fin de vie

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je suis directrice générale de la Corporatio­n des thanatolog­ues du Québec. Suite à la lecture de votre chronique du 3 mais 2018, particuliè­rement d’une lettre titrée « Ma fin de vie m’angoisse », j’aimerais, au nom de nos membres, apporter quelques précisions à votre affirmatio­n voulant que « les coopérativ­es funéraires offrent des forfaits beaucoup moins chers que les salons funéraires ».

Il est important de mentionner que c’est faux. De simples vérificati­ons dans des entreprise­s funéraires, comme vous le suggérez, vous permettron­t de comprendre que, dans plusieurs cas, les frais des entreprise­s indépendan­tes sont même moins élevés que ceux des coopérativ­es.

Il est également important de faire savoir aux gens qu’il faut regarder au-delà du prix lorsque vient le temps d’aborder la question des funéraille­s. Le respect, le profession­nalisme et la dignité importent beaucoup plus…

Pour ce qui est de la prestation de décès de 2500 $ gérée par Retraite Québec, elle est la même depuis 20 ans, et elle est bien en deçà des coûts de base qu’entraînent des funéraille­s. D’ailleurs, de nombreux regroupeme­nts comme le Réseau FADOQ, entre autres, sont d’avis que ce montant est insuffisan­t et devrait être majoré par le gouverneme­nt. En terminant, nous recommando­ns aux gens de s’informer auprès des entreprise­s funéraires pour constater que l’offre de service peut être accessible à tous les budgets et à toutes les volontés.

Annie Saint-pierre, directrice générale

Nonobstant ce que vous en pensez, j’avais quand même procédé à une certaine recherche avant de faire l’affirmatio­n que « les coopérativ­es funéraires offraient des forfaits moins dispendieu­x que les salons funéraires ». Je m’excuse de cette bourde probableme­nt due au fait que je n’avais pas vérifié auprès des salons indépendan­ts, mais plutôt dans les grands regroupeme­nts.

Je me permettrai cependant de vous souligner que malgré l’envie qu’on peut avoir d’honorer nos défunts à leur juste valeur, il n’est pas question de regarder au-delà du prix quand on n’a pas de moyens financiers suffisants pour le faire dans le faste. Pour plusieurs, les tarifs de base sont déjà trop élevés. Vous avez raison par contre de souligner que l’octroi gouverneme­ntal de 2500 $ est largement insuffisan­t de nos jours.

Les grandes valeurs de notre système de santé québécois

Je suis à 100 % d’accord avec les propos tenus ce matin dans votre rubrique par Clermont Vachon. Il disait le plus grand bien de notre système et avec raison. Je me plais même à songer à « combien mieux il serait » si nous n’avions pas dû accommoder des centaines de milliers de nouveaux arrivants ? Lesquels n’avaient probableme­nt jamais vu de médecin avant de mettre les pieds ici.

Tous ceux qui se plaignent de l’état de notre système savent-ils qu’aux USA, la majorité des gens n’ont même pas les moyens de payer leurs prescripti­ons, encore moins de se faire soigner ? Tiens, rêvons encore plus : si François Legault gagne ses élections, probableme­nt que celui que je vois très bien comme son futur ministre de la Santé, François Paradis, va enfin régler tout ça à notre entière satisfacti­on !

Anonyme

Il n’est interdit à personne de rêver, y compris en couleur. Mais permettez-moi de diverger d’opinion. Les immigrants n’ont rien à voir dans l’augmentati­on des coûts de santé au Canada et au Québec. Selon l’institut économique de Montréal, et l’institut de recherche et d’informatio­ns socioécono­miques, les principale­s raisons sont les suivantes : « Une organisati­on déficiente et une très mauvaise utilisatio­n des énormes ressources investies dans le secteur de la santé. Avec une meilleure utilisatio­n des ressources, on verrait déjà un changement dans la satisfacti­on de la clientèle. Le statut des médecins qui est à revoir complèteme­nt. Le financemen­t privé et méconnu par la population, soit 30 % du budget. Ce qui occasionne, entre autres, que le coût des médicament­s par habitant québécois soit de 20 % plus élevé qu’ailleurs. Finalement, un système ultracentr­alisé qui impose ses vues en fonction de considérat­ions essentiell­ement budgétaire­s sans tenir compte de l’avis de sa population. »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada