CE QU’ON APPREND DANS LES DOCUMENTS
Il cherchait comment changer de nom
Jonathan Bettez a cherché combien coûteraient les procédures associées à un changement de nom, après avoir consulté pendant une heure l’article « Un suspect ciblé sur une page à la mémoire de Cédrika », du
Journal de Montréal, le 8 août 2016. Il a fait des recherches pour deux noms, soit Alex Bernier et John Smitt, selon un rapport d’analyse de la SQ rendu public hier. Le suspect a aussi fait des recherches le 14 et le 24 août, cette fois pour changer le nom de son entreprise.
Froid et désorganisé, selon des proches
La police a rencontré plusieurs personnes dans le cadre de son enquête, notamment d’ex-copines et des collègues de travail de Bettez.
« Elle a l’impression que Jonathan Bettez n’a pas de côté affectif », peut-on lire dans un rapport, au sujet d’une ex-conjointe qui l’a fréquenté pendant trois ans.
Un de ses collègues a pour sa part raconté qu’un jour, il ne s’était pas présenté au travail pendant une semaine lorsqu’une femme du bureau qui l’intéressait a annoncé avoir rencontré quelqu’un.
« [il] mentionne avoir dû intervenir à la demande de cette employée. Jonathan Bettez avait laissé son véhicule personnel devant chez elle pendant près de deux semaines », peut-on lire dans un document. Ce dernier a dit que ce n’était qu’un problème de jantes, mais laissait son véhicule là.
Il a refusé le polygraphe trois fois
1re offre de test polygraphique : 7 novembre 2007
Jonathan Bettez imposait des conditions que la SQ n’a pas acceptées. Son avocat a par exemple demandé qu’aucune plainte criminelle ne soit portée s’il réussissait l’examen. 2e offre : 28 mars 2012 Il y a eu des discussions, mais pas d’entente 3e offre : 17 juin 2015 Jonathan Bettez a réitéré qu’il voulait que ses conditions soient respectées pour passer un détecteur de mensonges. Le 10 novembre 2015, la SQ a confirmé à Bettez qu’elle s’était entendue avec son avocat pour qu’aucune plainte criminelle ne soit formulée seulement à partir d’un échec du polygraphe. Jonathan Bettez a fini par refuser, disant qu’il ne voulait pas tout recommencer après huit ans.