Elle a fait « la plus grosse erreur de sa vie »
Conduite en état d’ébriété durant l’heure de pointe
Une fonctionnaire, chez Revenu Québec, a admis avoir fait « la plus grosse erreur de sa vie » le 18 avril 2017 lorsqu’elle a quitté le boulot en état d’ébriété avancé et heurté deux véhicules sur l’autoroute Félix-leclerc en pleine heure de pointe.
Le jour de l’accident, Élaine Dumais a quitté son bureau, qui se trouve sur la rue Marly à Sainte-foy, en direction de Beauport. À 18 h 20, la femme de 48 ans qui, selon des témoins, « roulait entre 110 et 180 km/h et qui oscillait dans sa voie de gauche à droite en plus de faire des dépassements rapides » a perdu le contrôle de sa Mercedes alors qu’elle se trouvait à la hauteur de la sortie Saint-david.
« Lorsque les policiers sont arrivés sur place, la voiture de madame était sur le toit et l’accusée était inconsciente. Les pompiers ont dû utiliser les pinces de désincarcération pour extirper de la voiture la conductrice qui a été transportée à l’hôpital », a brièvement expliqué la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Geneviève Blouin.
Au centre hospitalier, des prélèvements sanguins ont été effectués et il a été déter- miné que le plus bas taux d’alcool dans le sang de la conductrice était de 184 mg, soit plus de deux fois la limite permise.
PÉRIODE DE STRESS
« Avant cet événement, ma cliente avait un parcours exemplaire. Cependant, en 2017, elle vivait beaucoup de stress et de pression au bureau et elle avait développé dans les semaines qui ont précédé l’accident une problématique face à l’alcool », a pour sa part expliqué l’avocate de la défense, Me Sophie Dubé, en ajoutant qu’au moment des faits, sa cliente était « en retour progressif à l’emploi ».
Invitée à prendre la parole, Élaine Dumais a dit qu’il s’agissait probablement là de « la plus grosse erreur de [sa] vie ».
« J’ai trébuché et maintenant, je fais tout ce que je peux pour ne plus que ça se reproduise », a-t-elle dit au juge Jean Asselin qui lui a rappelé qu’une « voiture était une arme » et que des gestes comme ceux-ci auraient pu avoir des conséquences encore plus dramatiques.
« Si je pouvais effacer ce que j’ai fait, je le ferais, mais comme je ne peux pas, il ne me reste qu’à travailler sur mon futur », a alors rétorqué l’accusée qui a été condamnée à une amende de 4000 $ et à une interdiction de conduire pendant une année.