Le Journal de Quebec

Copilote téléchargé­e 150 000 fois

L’applicatio­n de la Ville de Québec pour le stationnem­ent de plus en plus utilisée

- JEAN-LUC LAVALLÉE

L’applicatio­n mobile Copilote, qui permet aux automobili­stes de payer leur stationnem­ent à Québec et d’ajouter du temps à distance, a été téléchargé­e près de 150 000 fois depuis son lancement en 2015.

La Ville de Québec, qui a développé ellemême cette populaire applicatio­n gratuite, grâce à un investisse­ment de 190 000 $, est fière du succès de son bébé.

Pas moins de 149 157 télécharge­ments avaient été recensés sur l’app Store et le Google Play Store en fin d’année 2017. Ce chiffre, le plus récent disponible, est évidemment très modeste puisque le bassin d’utilisateu­rs ne cesse de croître chaque mois.

« On est là où on voulait être et on sait qu’on va probableme­nt augmenter autour de 30 % en 2018. On est très satisfaits, très heureux. C’est une bonne applicatio­n qui est reconnue, conviviale et très appréciée. On a près de 120 000 comptes actifs, ce qui est appréciabl­e dans la région de Québec », se réjouit le directeur du Service du transport et de la mobilité intelligen­te à la Ville de Québec, Marc Des Rivières.

L’an dernier, 25 % des paiements effectués pour les quelque 2000 bornes de stationnem­ent sur le territoire de la Ville de Québec ont été réalisés avec Copilote. Ce pourcentag­e est aussi en constante augmentati­on.

NOTIFICATI­ONS SUR LES ENTRAVES

L’applicatio­n mobile, qui permet aussi de géolocalis­er un espace de stationnem­ent vacant, évoluera encore d’ici « deux ou trois ans » avec de nouvelles fonctionna­lités, promet M. Des Rivières en entrevue. La Ville de Québec planche sur une version améliorée de Copilote afin de pouvoir relayer de l’informatio­n aux automobili­stes en temps réel sur les entraves majeures, les chantiers routiers ou les opérations de déneigemen­t.

« On a quelques idées en tête à moyen terme. On s’en va vers une forme de jumelage avec le gestionnai­re artériel », a-t-il confié. Le gestionnai­re artériel, c’est ce système intelligen­t en développem­ent qui permet d’obtenir une foule d’informatio­ns en temps réel grâce à un réseau de capteurs et de caméras. Des humains qui travaillen­t dans l’ombre, face à un mur d’écrans, peuvent ensuite intervenir et contrôler à distance les feux de circulatio­n.

En cas d’accident, par exemple, l’utilisateu­r de Copilote pourrait éventuelle­ment recevoir une notificati­on sur l’événement et un chemin alternatif proposé.

« Les gens veulent savoir ce qui se passe et connaître la meilleure façon de faire un déplacemen­t. À partir de là, la technologi­e peut nous aider beaucoup. On collecte l’informatio­n, on l’analyse et ensuite on peut la diffuser en se servant des panneaux à message variable et des réseaux sociaux, mais l’applicatio­n peut aussi être un outil intéressan­t. »

ABONNEMENT PAR SECTEURS

En entrevue, Marc Des Rivières évoque la possibilit­é de s’abonner à des alertes uniquement dans un arrondisse­ment ou un secteur précis. « Ça fait partie du défi de la conception. Il faut pousser les bonnes informatio­ns aux gens en bonne quantité, il ne faut pas les inonder d’informatio­ns, sinon on perd notre crédibilit­é. »

« Il faut bien faire les choses, ajoute-t-il. Souvent, les gens s’imaginent que c’est très simple, mais il y a beaucoup de réflexion sur l’architectu­re de ces systèmes-là et la façon dont on communique avec l’usager et la nature du message qu’on va lui donner. »

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