12 ans pour avoir tué sa conjointe enceinte
Il avait caché le corps de la femme sous leur lit
L'homme qui a tué sa conjointe enceinte de cinq mois en août 2015 avant de cacher son corps sous un lit de la maison a écopé de la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 12 ans.
Le juge Daniel Royer a ainsi entériné la suggestion commune de la Couronne et de la défense pour un délai minimal de 12 ans de détention pour Alexandre Gendron – le maximum étant de 25 ans.
« Le degré de force et de violence utilisé par M. Gendron est au bas de l’échelle de gravité dans des cas de meurtre », a expliqué le magistrat, entre autres, pour justifier sa décision.
L’homme de 38 ans a étranglé à mort sa conjointe, Cheryl Bau-tremblay, dans la résidence du couple à Beloeil, en Montérégie, le 1er août 2015.
ULTIMATUM
La femme était revenue à leur domicile après s’être réfugiée pendant une semaine chez sa soeur. Elle avait retrouvé M. Gendron sous l’emprise de l’alcool malgré un ultimatum pour qu’il cesse de boire.
Après le meurtre, Gendron avait dissimulé son corps sous leur lit pendant cinq jours et avait menti aux policiers.
« Les conjoints ont droit de mettre fin à une relation sans craindre pour leur sécurité et leur paix d’esprit. Ils devraient craindre encore moins pour leur vie et celle de leur bébé à naître », écrit le juge Royer.
PAS UN DOUBLE MEURTRE
Ce dernier a écarté la possibilité de condamner Gendron pour un double meurtre. C’est ce qu’avait suggéré la soeur de Cheryl Bau-tremblay lors de son témoignage en cour puisque la victime était enceinte de cinq mois.
Malgré plusieurs antécédents judiciaires, le pronostic de réinsertion sociale de l’homme « semble bon », écrit le juge.
Alexandre Gendron s’était d’ailleurs repris en main jusqu’à sa rechute, en juillet 2015, où il avait repris sa consommation ininterrompue de bière, jusqu’à deux caisses de 24 par jour.
Mais « M. Gendron continue de s’apitoyer sur son sort et de repousser la faute en partie sur le comportement de Cheryl Bau-tremblay », note toutefois le juge, en précisant qu’il s’agissait là d’un facteur aggravant pour le sort de l’homme.