Trump publie une lettre de Kim Jong-un et affirme croire à un rapprochement
WASHINGTON | (AFP) Le président américain Donald Trump a signalé hier une nouvelle fois son optimisme sur le rapprochement avec la Corée du Nord, en faisant le geste diplomatique inédit de publier une lettre que lui a adressée Kim Jong-un.
Processus « important » ou « fructueux », « confiance inébranlable », « progrès historiques ». Les mots employés par le dirigeant nord-coréen dans ce texte daté du 6 juillet sont empreints de chaleur et de confiance et tranchent avec le revers enregistré par le secrétaire d’état Mike Pompeo lors de sa visite récente à Pyongyang.
« On enregistre de grands progrès », a commenté de son côté Donald Trump sur Twitter, plateforme qu’il a choisie pour diffuser cette lettre.
« ACTIONS CONCRÈTES »
Dans sa missive, le leader nord-coréen demande cependant à Donald Trump « des actions concrètes » pour renforcer leur confiance mutuelle. Cela devrait permettre, dit-il, une nouvelle rencontre après le sommet historique du 12 juin à Singapour.
« Je suis fermement convaincu qu’une volonté forte, des efforts sincères et l’approche unique que nous avons eue, moimême et vous Excellence, afin d’ouvrir de nouvelles perspectives entre la RPDC (République populaire démocratique de Corée) et les États-unis seront fructueux », écrit Kim Jong-un.
Le leader nord-coréen y évoque « une mise en oeuvre fidèle » de la déclaration commune adoptée le 12 juin à Singapour mais n’aborde pas directement la question centrale du processus, la dénucléarisation de la péninsule coréenne et donc du régime de Pyongyang.
« MÉTHODES DE GANGSTERS »
Ce communiqué conjoint de Singapour se prononçait pour une « dénucléarisation complète » mais ne disait rien des moyens qui seraient mis en oeuvre pour la vérifier.
En quête de garanties sur ce point, Mike Pompeo a dit avoir eu des entretiens « productifs », lors de sa visite à Pyongyang les 6 et 7 juillet, avec Kim Yongchol, le bras droit de Kim Jong-un. Mais les Nord-coréens ont répliqué de façon virulente à ces propos diplomatiques, dénonçant des « demandes unilatérales et avides » des États-unis et leurs « méthodes de gangsters ».