Serena à la porte de l’exploit
WIMBLEDON | Le coeur brisé par la défaite de leur équipe nationale en demi-finale de la Coupe du monde de soccer, les Anglais ont séché leurs larmes, et leur attention était de nouveau concentrée sur le tennis hier, alors qu’ils ont assisté aux demi-finales féminines par une autre belle journée ensoleillée à Wimbledon.
Les gradins du court central étaient remplis, cette fois-ci, pour les deux matchs. La première demi-finale a été à sens unique, l’allemande Angelique Kerber ayant vaincu la Lettone Jelena Ostapenko en des manches de 6-3, 6-3, au bout de 68 petites minutes.
Kerber, qui a été numéro un mondiale en 2016 après avoir remporté les Internationaux d’australie et ceux des États-unis, prendra part à sa première finale d’un tournoi du Grand Chelem en deux ans.
Les spectateurs ont été un peu mieux servis par la rencontre entre Serena Williams, une fière maman de 36 ans, et une invitée inattendue, l’allemande Julia Goerges.
ELLE REVIENT DE LOIN
L’américaine de 36 ans a fait un pas de plus vers la conquête d’un huitième titre à Wimbledon en l’emportant en des manches de 6-2 et 6-4 devant une foule conquise à l’avance. Il s’agit d’une 20e victoire de suite pour Williams sur le gazon londonien, et elle participera à une 30e finale dans un tournoi du Grand Chelem.
C’est une sacrée belle histoire qui est en train de s’écrire. On doit rappeler que Serena a failli mourir après son accouchement survenu en septembre dernier, en raison de complications qui l’ont clouée au lit pendant un mois et demi. Elle a dû subir quatre opérations, a-t-elle révélé.
Voilà que, 10 mois plus tard, Williams pourrait être sacrée de nouveau reine à Wimbledon à sa 10e participation à la grande finale.
SANS PRESSION
Si elle bat Kerber demain, une joueuse qu’elle a vaincue en finale en 2016 à Wimbledon, Williams égalera le record de 24 titres de tournois du Grand Chelem qui appartient à Margaret Court.
« Il y a tellement de mauvaises nouvelles à travers le monde actuellement qu’on en a besoin d’une bonne », disait-elle plus tôt cette semaine.
Williams a reçu une chaleureuse ovation de la foule après sa victoire remportée en seulement 70 minutes de jeu.
« C’est fou. Je ne sais pas comment je devrais me sentir parce que je ne pensais jamais faire aussi belle figure à ce quatrième tournoi seulement depuis mon retour au jeu. Je n’ai rien à perdre et je ne ressens donc pas de pression », a déclaré celle qui était classée au 181e rang mondial avant le début du tournoi.
« J’ai vécu un très dur accouchement il y a 10 mois à peine. À ce moment-là, je n’aurais jamais imaginé que j’aurais pu jouer au tennis de cette façon l’été suivant. Je suis tellement heureuse de pouvoir le faire tout en appréciant chaque moment passé aux côtés de ma fille Olympia. »
MEGHAN SERA SUR PLACE
Serena Williams recevra les encouragements de la duchesse Meghan de Sussex durant la finale.
« Ça ne sera pas un match facile parce qu’angelique Kerber excelle sur la pelouse de Wimbledon », a mentionné l’américaine, dont le retour en force est une excellente nouvelle pour le tennis féminin.
Williams tient à être un modèle pour les femmes qui poursuivent leur carrière après avoir eu des enfants.
« Tant mieux si je peux leur servir d’inspiration. »
Trois femmes seulement sont parvenues à remporter un tournoi du Grand Chelem après avoir donné naissance à un enfant, soit Margaret Court, Evonne Goolagong et Kim Clijsters.
FERNANDEZ ÉLIMINÉE EN DOUBLE
La Québécoise Leylah Annie Fernandez et sa partenaire, l’américaine Gabriella Price, ont été éliminées hier en double féminin chez les juniors, les Françaises Clara Burel et Diane Parry l’emportant 6-4, 6-4.
« Leylah aime jouer en double, mais il n’était pas facile pour elle de développer rapidement une bonne complicité avec sa partenaire », a souligné l’entraîneur Francisco Sanchez, qui nous a confirmé que Fernandez recevra une invitation pour participer au tournoi Challenger de Granby dans deux semaines.
« JE N’AI RIEN À PERDRE ET JE NE RESSENS DONC PAS DE PRESSION » – Serena Williams