Pacioretty : corriger l’erreur
Quelle situation que celle de Max Pacioretty ! Le Canadien n’en veut plus, mais sur le marché des transactions, le prix à payer est très élevé. Si Marc Bergevin ne veut plus de son capitaine, avec qui il entretient une relation pour le moins tendue, ne devrait-il pas revoir le prix à la baisse ?
Mais encore là, comment justifier le départ d’un marqueur de 30 buts, l’un des meilleurs au cours des six dernières années dans la Ligue nationale, pour des joueurs de deuxième qualité ou encore un ou deux choix au repêchage ?
Ça ne fait plus l’ombre d’un doute. Pacioretty ne sera plus avec le CH l’hiver prochain et c’est mieux ainsi. D’une part, son agent, Allan Walsh, peut toujours dire que son client aime Montréal et que Montréal aime Pacioretty, dans une certaine mesure, on s’entend, mais ce qu’il ne dit pas et — il a parfaitement raison de camoufler la vérité —, c’est que le Canadien n’aime plus Pacioretty et que Pacioretty veut partir au plus vite.
AUBAINE
Son statut actuel intéresse quelques formations. N’oublions pas que Pacioretty jouera l’an prochain avec un contrat de 4,5 millions $, ce qui représente une magnifique aubaine dans le contexte actuel. Mais va-t-on payer le gros prix pour un joueur qui, l’an prochain, sera joueur autonome sans restriction ? Un patineur qui voudra dé- crocher la lune pour les années à jouer en deçà de la valeur du marché ?
Bergevin a créé une situation qu’il aurait dû éviter. Maintenant, il doit s’en sortir. Les Sharks, les Hurricanes, les Islanders, les Ducks et les Panthers ont un intérêt pour Pacioretty.
Il y a un joueur plutôt intrigant dans la formation de la Floride et c’est le grand Nick Bjugstad, 25 ans, auteur de 19 buts l’an dernier. Il est un joueur format géant à 6 pi 4 po et curieusement, il a joué à l’aile droite l’an dernier alors que sa position originale est au centre.
Sauf que les Panthers regorgent de bons joueurs de centre.
Le directeur général des Panthers, Dale Tallon, répète souvent qu’il aime bien Bjugstad, mais il ne refusera jamais une offre intéressante. Mais plaîtil à l’état-major du Canadien ? A-t-on besoin d’un autre ailier droit ? Toujours est-il que son agent, Ben Hankinson, affirme que les Penguins, le Wild et le Canadien ont un intérêt poussé pour le joueur des Panthers. Cependant, Bjugstad en retour de Pacioretty, on pourrait espérer mieux. Mais quelle est la réelle valeur de Pacioretty ? Bergevin, par sa façon de gérer le dossier, a modifié la donne.
ARBITRAGE
Ce n’est jamais une bonne idée de se retrouver devant un arbitre pour régler un litige au niveau de la valeur de l’athlète. D’un côté, il y a les agents et les avocats pour « vendre » le patineur en déballant des pages et des pages de statistiques, en vantant son leadership et son impact au sein de la formation. De l’autre côté, il y a l’employeur qui, par tous les moyens, va chercher à détruire les arguments en apportant lui-même des arguments laissant des cicatrices.
Phillip Danault et Joel Armia passeront devant un arbitre la semaine prochaine. Je présume que le Canadien tentera par tous les moyens d’éviter de se retrouver devant une telle situation. Mais si jamais ça ne fonctionne pas, je ne crois pas que cela servira Danault même si dans le passé, les joueurs ont souvent eu gain de cause.
ENTENTE À PRÉVOIR
Dans le cas d’armia, nouveau venu, il jouit d’une attention particulière et, par conséquent, il faut croire que les deux clans en viendront à une entente. Obtenu des Jets de Winnipeg, le joueur imposant pourrait en surprendre plusieurs la saison prochaine, selon certains recruteurs.
« Le talent est là, c’est certain, m’a dit un recruteur d’une équipe de l’association de l’ouest. Si on lui donne des responsabilités importantes, je suis convaincu qu’il va répondre aux attentes. Il a été un choix de premier tour, ne l’oublions pas. » On verra bien… Oh ! Entre-temps, Connor Hellebuyck, gardien des Jets, a signé une entente de six ans et 37 millions $. C’est 4 millions $ de moins par saison que Carey Price. Hum…