Un film amusant, mais peu ambitieux
Dwayne Johnson ne remplit pas ses promesses dans Gratte-ciel
Pour la première fois depuis longtemps, un long métrage avec Dwayne Johnson ne tient pas toutes ses promesses.
En quelques films, Dwayne Johnson alias « The Rock » a réussi à se forger une réputation d’acteur « qui livre la marchandise » à l’instar de son compère Vin Diesel. Qu’il s’agisse de San Andreas ou de Ravages, on sait exactement à quoi s’attendre. L’action est efficace, les dialogues remplis d’humour et le tout baigne dans une agréable autodérision.
On ne pouvait donc que s’attendre à la même chose avec Gratte-ciel, film catastrophe dont les effets spéciaux sont à la hauteur du sujet.
Will Sawyer (Dwayne Johnson) est membre d’une cellule d’élite du FBI chargée de dénouer, par la force, des prises d’otages. Au cours d’une opération, il est grièvement blessé et perd une jambe.
Dix ans plus tard, il est marié à Sarah (Neve Campbell), la chirurgienne de l’armée qui l’a opéré. Le couple a deux enfants, Georgia (Mckenna Roberts) et Henry (Noah Cottrell). Notre héros, reconverti en patron d’une boîte de sécurité, a accepté un contrat à Hong Kong concernant Zhao Long Ji (Chin Han), un milliardaire ayant financé la construction de The Pearl, le plus haut gratte-ciel du monde. Will doit évaluer l’efficacité des systèmes de sécurité afin que le bâtiment reçoive son homologation.
La famille Sawyer emménage donc dans ce gratte-ciel luxueux et hightech. Or, un soir, alors que Sarah et les enfants devraient se trouver au zoo, un groupe de criminels décide de mettre le feu à cette merveille architecturale de manière à forcer Zhao Long Ji à leur remettre une technologie aux applications dangereuses. Comme Will se trouve à quelques kilomètres de là, il assiste, impuissant, au déclenchement de l’incendie et va tout mettre en oeuvre pour sauver les siens.
UN PEU FAIBLE
Pendant 102 minutes, le spectateur suit mécaniquement les péripéties et cascades imaginées par le scénariste et réalisateur Rawson Marshall Thurber, qui s’enchaînent à un rythme d’enfer, avec une telle absence de logique qu’on se demande si le montage n’a pas été refait sous l’influence de groupes de discussion.
Plusieurs plaisanteries sont inaudibles, noyées sous les explosions et autres effets sonores, ce qui rend ce Gratte-ciel un peu sérieux malgré le ridicule de bon nombre de cascades.
Au moins, on rit à défaut d’être convaincu...