Toast! renaît de ses cendres
Le restaurant du Vieux-québec rouvre ses portes sept mois après un incendie
L’équipe du restaurant Toast! a définitivement tourné la page, hier, sur le violent incendie qui avait ravagé les lieux il y a sept mois.
Le 18 décembre, au petit matin, un feu se déclarait dans la hotte de la cuisine du restaurant de la rue du Sault-au-matelot, dans le Vieux-québec. Les flammes se propagent rapidement dans les étages supérieurs abritant l’hôtel Le Priori.
L’incendie porte un dur coup au restaurant qui doit tourner le dos à des centaines de réservations pendant le lucratif temps des Fêtes.
Le long chemin de la réouverture n’a pas été de tout repos, admettent le chef Christian Lemelin et son associé Stéphane D’anjou. Ils pensaient au départ pouvoir rouvrir dans un délai de trois mois, et même de deux mois selon leur estimation la plus optimiste. Il en aura finalement fallu six.
Le 23 juin, l’établissement servait ses premiers clients sur sa terrasse demeurée intacte après le feu. Hier, c’était au tour de la salle à manger d’ouvrir ses portes.
« On retrouve la vie qu’on aimait, les activités dans lesquelles on est bien. On sert nos clients, on est dans les cuisines, on fait le métier qu’on n’aurait jamais voulu arrêter de faire », mentionne M. Lemelin, visiblement apaisé par ce dénouement.
PARI RISQUÉ
Il faut dire que le pari de la réouverture était risqué. Dans un univers très compétitif et en situation de pénurie de maind’oeuvre, les restaurateurs craignaient de ne pas retrouver la totalité de leurs employés et de perdre leur clientèle.
À leur grand soulagement, le carnet de réservations se remplit déjà très bien et ils n’ont pas perdu un seul de leurs 11 employés.
« On est vraiment des restaurateurs choyés. Tous les clients sont au rendez-vous, il n’y a pas de problèmes. Ils attendaient notre retour », pense Stéphane D’anjou.
« On savait qu’on allait y arriver. Ce qu’on voulait, c’était y arriver le plus vite possible. Malheureusement, les procédures sont toujours un peu longues dans ces cas-là, on l’a appris », ajoute M. Lemelin.
Les travaux des derniers mois ont per- mis de renouveler le décor de la salle à manger et de refaire à neuf les deux cuisines, à l’étage et au sous-sol.
« On en a profité pour rafraîchir l’espace. La configuration reste la même parce que les murs de pierre, on ne les bouge pas et on voulait les mettre en valeur. [...] On en a profité pour refaire l’électricité et la plomberie qui dataient », énumère le chef cuisinier.
En pleine préparation, hier, le chef pâtissier Stéphane Briola se disait très heureux des nouvelles installations. « Je pense qu’il n’y a pas une cuisine comme ça dans tout Québec ! » a-t-il lancé.