L’investissement de Québec ne peut pas perdre de sa valeur, jure Alain Bellemare
Il est à peu près impossible que Québec perde de l’argent avec son investissement dans la famille d’avions C Series, maintenant connue sous le nom d’a220, assure le grand patron de Bombardier, Alain Bellemare.
Le gouvernement a sauvé la C Series d’une mort certaine en 2016 en injectant 1 milliard $ US (1,3 milliard $ CA) dans la société en commandite qui produit les avions de 110 à 160 places.
Or, Airbus vient de prendre le contrôle de la C Series pour 0 $, de sorte que la participation de Québec dans le programme a fondu, passant de 49,5 à 16 %.
« Si le milliard $ était allé ailleurs que dans la C Series, la partie était terminée pour la C Series », a confié M. Bellemare dans une entrevue récemment accordée au Globe and Mail.
« Les gens ne comprennent toujours pas que le risque de perdre de l’argent avec cette entente est à peu près nul », a insisté le dirigeant.
Notons que dans le cadre de son investissement dans la société en commandite, Québec a obtenu pour 100 M $ US en bons de souscription échangeables contre des actions de Bombardier. Leur valeur a fortement augmenté avec la progression du titre de l’entreprise en bourse au cours des derniers mois.
APPORT « SUBSTANTIEL » D’AIRBUS
Alain Bellemare a aussi défendu la cession de la C Series/a220 sans qu’airbus ait à sortir son chéquier.
La semaine dernière, pourtant, Boeing s’est engagé à débourser 3,8 milliards $ US (5 milliards $ CA) pour acquérir 80 % de la division des avions commerciaux d’embraer. Rappelons que l’an dernier, Bombardier a offert la C Series à Boeing, mais que l’avionneur américain n’en voulait pas.
« Il ne s’agit pas d’extraire de l’argent dès le départ, mais de faire en sorte que le partenaire [Airbus] apporte les ressources qu’il a développées au cours de ses 50 années d’expérience [...] », a notamment indiqué M. Bellemare au Globe.