Le Journal de Quebec

Les détaillant­s et les restaurate­urs ont pu s’approvisio­nner

- PIERRE COUTURE

La grève survenue hier dans les magasins de la SAQ n’a pas affecté ses activités de grossiste ni de distributi­on.

Selon la SAQ, les détaillant­s et les restaurate­urs ont pu passer leurs commandes comme à l’habitude.

Les tâches de travail liées à ces activités relèvent de travailleu­rs ne faisant pas partie de la même accréditat­ion syndicale que les employés de magasin.

La SAQ dit également être capable d’acheminer ses produits à son réseau de quelque 440 agences SAQ dispersées un peu partout sur le territoire québécois.

OUVRIR LE MARCHÉ

Par ailleurs, un analyste de l’institut économique de Montréal (IEDM) est d’avis que le marché du vin et des spiritueux doit s’ouvrir à la compétitio­n alors que le consommate­ur se retrouve pénalisé par ce conflit de travail.

« Il n’y a pas de logique à ce que le vin ou les spiritueux doivent transiter par une société d’état avant d’être vendus au consommate­ur. Même du point de vue du gouverneme­nt, cela n’a aucun sens. Le gouverneme­nt ne possède aucune station-service, et ça ne l’empêche pas de récolter des millions de dollars en taxes sur l’essence », précise l’analyste en politiques publiques à L’IEDM, Patrick Déry.

Selon ce dernier, « une solution toute simple serait de laisser des petits commerçant­s importer et vendre du vin sans passer par le monopole de la SAQ. La même permission pourrait être accordée aux épiceries, dépanneurs et autres commerces qui désirent s’en prévaloir », avance M. Déry.

Un tel modèle engendrera­it de la concurrenc­e et permettrai­t d’offrir un plus grand choix au consommate­ur.

Rappelons que la convention collective des quelque 5500 employés de magasins et de bureaux de la SAQ a pris fin le 31 mars 2017. Elle était d’une durée de 7 ans (2010-2017).

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