La vitesse excessive en cause, dit le coroner
Shanie Bourget-gagnon a perdu plusieurs êtres chers dans l’accident de Beaupré le 27 mars 2017
Le terrible accident qui a coûté la vie à trois femmes le 27 mars 2017 à Beaupré a été provoqué par une vitesse excessive, des pneus en mauvais état et un manque d’expérience de la conductrice, selon le coroner Donald Nicole.
Dans son rapport, Me Nicole ajoute que la conductrice avait aussi « les capacités possiblement affaiblies, par la présence de drogues », notamment du cannabis et de la méthamphétamine.
On ignore toutefois l’influence exacte de ces substances au moment du drame. Selon le coroner, la collision a pu résulter d’une combinaison de tous les facteurs.
Amélie Defoy, 19 ans, Vanessa Bourget, 25 ans, ainsi que Louise Bourget, 52 ans, toutes de Beaupré, sont décédées sur le coup. Louise Bourget était la mère de Vanessa ainsi que la belle-mère d’amélie.
Vers 18 h 15, la conductrice a perdu la maîtrise dans une courbe alors que leur véhicule descendait la pente sur la voie de dépassement.
Celui-ci a percuté légèrement un VUS qui venait en sens inverse avant d’entrer en collision avec une autre automobile qui arrivait également en sens inverse.
Leur véhicule était équipé de quatre pneus d’hiver, mais ils étaient en mauvais état.
Ce soir-là, Shanie Bourget-gagnon a per- du sa mère et ses deux soeurs dans l’accident. Comble de la tristesse, elle venait aussi de perdre son père trois mois avant.
Depuis l’accident, son ami proche s’est enlevé la vie et elle a perdu le bébé qu’elle portait. Son amie est également tombée dans les chutes Jean-larose.
BEAUCOUP D’ÉPREUVES
La jeune femme de 18 ans concède qu’elle ne sait pas trop comment affronter autant d’épreuves en si peu de temps.
« C’est dur d’accepter qu’elles soient parties, que je sois toute seule. Il y avait toujours du monde dans la maison. On dirait que je vais rentrer chez nous et qu’elles vont être là », explique Shanie.
Malgré son jeune âge, c’est elle qui a identifié les corps. « Avant, je rêvais toujours à ça. La semaine dernière, j’ai eu une crise. Je revoyais l’accident dans ma tête. »
Shanie avoue candidement qu’elle ne va pas bien, mais elle ne veut pas mourir. De retour à Beaupré depuis peu, elle circule chaque jour dans la fameuse courbe.
« C’est difficile. On dirait que je ne suis pas capable de l’accepter. Je vis mon deuil. On dirait qu’elles sont dans l’oubli. Mes amis n’en parlent plus. »
Dans les dernières semaines, le Bureau du coroner a reçu une mise en demeure relativement à l’un des trois dossiers.
De l’avis de la coroner en chef, Me Pascale Descary, il s’agit d’une situation plutôt inédite qui s’est finalement réglée à l’amiable.