Le Journal de Quebec

Un multirécid­iviste attendra son procès derrière les barreaux

- KATHRYNE LAMONTAGNE

Parce qu’il a « bafoué de façon aussi cavalière » les conditions de remise en liberté imposées par le tribunal, un présumé proxénète devra attendre la tenue de son procès derrière les barreaux.

À 26 ans, Jonathan Bertrand-beaulieu cumule déjà les dossiers au palais de justice de Québec. En octobre 2016, il écopait d’une peine de 26 mois d’emprisonne­ment pour une série d’infraction­s commises entre 2010 et 2016. Parmi elles, une condamnati­on pour voies de fait graves qui découlait d’une violente altercatio­n survenue derrière un bar de la Grande Allée, en 2011.

En février 2017, le contrevena­nt obtenait sa libération conditionn­elle. Or, le jour même, il était accusé de voies de fait causant des lésions et de menaces envers une jeune femme. Au cours des mois suivants, il comparaiss­ait pour conduite avec les capacités affaiblies à la cour municipale, puis était accusé de menaces de mort à l’endroit d’un client du restaurant-bar l’atelier, sur la Grande Allée.

PROXÉNÉTIS­ME

En avril 2018, il était arrêté de nouveau pour proxénétis­me, pour avoir bénéficié d’un avantage pécuniaire provenant de la prestation de services sexuels et pour avoir publicisé des services sexuels moyennant rétributio­n, entre le 1er août 2016 et le 1er mai 2017. Des accusation­s de voies de fait et de harcèlemen­t à l’endroit d’une femme s’ajoutent au dossier.

Chaque fois, Jonathan Bertrand-Beaulieu a réussi à retrouver sa liberté sous diverses conditions. Le 31 mai dernier toutefois, il était intercepté de nouveau par les policiers pour ne pas avoir respecté ses engagement­s dans plusieurs dossiers. Le lendemain, des accusation­s de menaces et d’entrave s’ajoutaient. L’individu a été arrêté et est demeuré détenu.

CONDITIONS STRICTES

Le 7 juin dernier, le juge René de la Sablonnièr­e consentait à lui redonner sa liberté s’il respectait des conditions strictes. L’accusé devait notamment résider chez son père, 24 heures sur 24. Il ne pouvait sortir de la résidence de SaintRaymo­nd-de-portneuf que pour le travail ou des séances de physiothér­apie en salle d’entraîneme­nt, et ce, toujours en compagnie de son père.

Les 12 et 17 juillet toutefois, Bertrand-beaulieu aurait manqué à cette condition. Il était de retour devant le juge de la Sablonnièr­e, hier, pour la tenue d’une nouvelle enquête sur remise en liberté.

« On ne semble même pas prendre ça au sérieux », a déploré le magistrat, faisant référence aux conditions imposées par la cour. Le juge a révoqué sur-le-champ la liberté conditionn­elle du jeune homme dans tous ses dossiers pendants. L’accusé a repris le chemin de la prison. Jonathan Bertrand-beaulieu est en attente de procès pour l’ensemble de ces infraction­s. Les causes ont été remises au 4 septembre pour la suite des procédures.

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