Format XXL
En cette période estivale, les familles aiment partir en vacances pour profiter du plein air. Un véhicule polyvalent comme le Ford Expedition peut agrémenter un voyage grâce à son vaste habitacle, sa mécanique puissante et une connectivité très développée.
Le Ford Expedition, c’est l’utilitaire en format « XXL », le géant des routes que choisissent certaines familles ou des entreprises qui doivent transporter jusqu’à huit personnes avec une « tonne » de bagages, que ce soit pour effectuer un voyage de loisir ou pour aller de l’aéroport à l’hôtel sans ennui. Et cela se fait en tout confort, sans contraindre les occupants de la banquette arrière – la seconde – à jouer aux contorsionnistes, grâce à l’espace généreux dont elle est dotée.
Normal, puisqu’on a affaire à un véhicule long. Très long. On peut garer deux Smart Fortwo, pare-chocs à pare-chocs, dans le même espace qu’un Expedition, puisqu’il mesure un peu plus de 5,3 m. Avec un Expedition Max, une variante à empattement allongé qui a une carrosserie longue de 5,6 m, il y aura même amplement d’espace pour circuler entre les deux Smart ! Oui, monsieur, c’est gros… et même un peu trop lorsqu’on doit se déplacer dans un centre-ville congestionné.
Voilà vingt ans déjà que l’expedition figure au catalogue des produits Ford. À l’origine, ce modèle remplaçait le Bronco, un VUS en déclin dont la carrosserie à trois portes n’offrait pas la polyvalence recherchée par une clientèle grandissante. Car il faut reconnaître qu’en Amérique du Nord, la demande pour de gros véhicules comme celui-là est plus importante qu’on ne l’imagine. En 2017, Ford a vendu plus de 55 000 de ces mastodontes aux États-unis et au Canada (3204 dans notre pays). De plus, en combinant les ventes de tous les modèles de ce créneau, qui inclut les Chevrolet Tahoe et Suburban, les GMC Yukon et Yukon XL, le Nissan Armada et le Toyota Sequoia (de même que le Toyota Land Cruiser, aux États-unis seulement), ce sont plus de 355 000 de ces véhicules qui ont trouvé preneurs l’an dernier dans nos deux pays. Ces mastodontes sont donc très nombreux à sillonner nos routes.
SUR LES TRACES DES F-150
Comme ses prédécesseurs, l’expedition 2018, qui inaugure la quatrième génération de ce produit, a suivi la même évolution que la camionnette F-150. Comme cette dernière, ce nouvel utilitaire a désormais une carrosserie faite d’alliage d’aluminium qui repose sur un châssis à longerons fabriqué en acier renforcé. Grâce à cette nouvelle méthode de fabrication, le constructeur affirme avoir retranché 136 kg (300 lb) à la masse de ce véhicule, qui dépasse tout de même 2,5 t (2,6 t dans le cas de l’expedition Max).
En dotant ce véhicule d’une boîte de vitesses automatique à 10 rapports, qui remplace la boîte à six rapports de l’expedition 2017, le constructeur aurait réussi à réduire un peu plus la consommation de son V6 Ecoboost de 3,5 L. Ce moteur à turbocompresseur, qui avait remplacé le V8 Triton atmosphérique de 5,4 L dans l’expedition 2014, se veut moins énergivore grâce, entre autres, à son système d’arrêt-démarrage automatique au ralenti (de série). Or, selon Ressources naturelles Canada (RNCAN), ce groupe motopropulseur permettrait à l’expedition 2018 de réaliser une moyenne de 12,4 L/100 km et, pour la version Max, 13,2 L. Soulignons que ces chiffres s’appliquent à des véhicules qui ont quatre roues motrices de série, car Ford n’offre des versions d’entrée de gamme à deux roues motrices arrière qu’aux États-unis.
En se basant sur ces chiffres, on découvre que les deux versions de l’expedition se contentent désormais de 13 et 7 % moins de carburant respectivement, comparativement à leurs contreparties de la gamme 2017. Il faut toutefois reconnaître que ces cotes allé-
chantes reflètent une conduite « sobre » réalisée aux vitesses prescrites, sans remorquage, avec un nombre limité de passagers et une cargaison légère, s’il en est. Car à l’effort, la consommation de ce V6 Ecoboost peut augmenter considérablement. C’est le propre des moteurs à turbocompresseur.
Naturellement, le remorquage compte pour beaucoup dans le processus de sélection des acheteurs de ce genre de véhicule. D’ailleurs, selon Ford, plus de 50 % des acheteurs d’expedition affirment avoir choisi ce véhicule spécifiquement pour effectuer du remorquage. De plus, 15 % d’entre eux s’en serviraient pour ce genre de tâches toutes les semaines ou tous les mois. Ce véhicule offre donc une capacité de remorquage importante : selon le Guide
de remorquage 2018 de Ford Canada, elle varie de 2 676 à 2 767 kg (5 900-6 100 lb) pour l’expedition, en fonction de sa dotation, alors qu’elle se chiffre à 2 722 kg (6 000 lb) pour l’expedition Max. Cependant, en optant pour l’ensemble Remorquage haute performance, une option valant 1 400 $, ces cotes passent à 4 173 kg (9 200 lb) pour l’expedition et 4 082 kg (9 000 lb) pour l’expedition Max.
FACILITER LE REMORQUAGE
Cet ensemble comprend un différentiel électronique à glissement limité ayant un rapport de 3,73. Il remplace le différentiel de série, qui a un rapport de 3,31. Cet ensemble procure également un radiateur plus robuste et une commande de frein de remorque, de même que le dispositif d’aide à la conduite avec remorque Pro Trailer Backup Assist. À l’aide d’une commande rotative, ce dispositif permet au conducteur d’indiquer l’orientation que doit suivre la remorque. Ce dispositif dirige alors le camion de manière autonome afin que la remorque se retrouve dans l’angle désiré. Il peut aussi limiter la vitesse du véhicule en fonction du revêtement sur lequel on se déplace.
Ford propose trois niveaux de dotation pour l’expedition (XLT, Limited et Platinum) et seulement ses deux plus cossus pour l’expedition Max. De plus, pour les automobilistes qui doivent parfois se déplacer en conditions hors route, il y a également un ensemble optionnel d’équipements appelé FX4 (voir l’encadré).
Étant bâti sur un châssis similaire à celui du F-150, ce véhicule a une garde au sol très élevée, soit 249 mm.
L’embarquement n’est donc pas très facile. De plus, le coffre, qui est gargantuesque (et plus encore celui de la version Max), a un seuil très haut qui complique la manipulation des colis, petits et gros, surtout ceux qui sont loin à l’intérieur. C’est le prix à payer lorsqu’on choisit de conduire un mastodonte.
Au moins, une fois à bord, les passagers ne se sentiront pas déconnectés de leur petit monde. Pour preuve, ce véhicule dispose d’un point d’accès Wi-fi capable de prendre en charge jusqu’à dix appareils en même temps, et ce, à une distance pouvant atteindre 15 m ! De plus, son système d’infodivertissement Sync 3 est compatible avec Carplay d’apple et Android Auto. Alors, bon voyage !